Définition et sources de l’insomnie

Définition et sources de l’insomnie

Au travail, vous rêvez d'être dans votre lit et de vous endormir, mais la nuit votre cerveau décide de se tourner à plein régime et d'analyser ce que votre partenaire vous a dit en 2014 à 16h05 ? C'est une situation hélas courante. La difficulté à s'endormir peut s'accompagner d'éveils, fréquents ou non, ce qui est l'un des symptômes les plus courants de l'insomnie. C'est la même chose au réveil - c'est comme si quelqu'un claquait des doigts et décidait soudainement que notre cerveau devait commencer à fonctionner. Il y a un dénominateur commun à ces phénomènes : nous ne pouvons pas décider nous-mêmes quand nous endormir ou quand nous lever, presque comme sous l’emprise d’une télécommande.

Pour la plupart d'entre nous, "l'insomnie" est un gouffre sans fond dans lequel, sans trop réfléchir, on jette le nom de tout ce qui nous prive d’une bonne nuit de repos. En réalité, bien que l'insomnie ait de nombreux noms, elle est facilement confondue avec d'autres troubles.

Depuis quand parle-t-on d’insomnie ?

Même si l’on a tendance à attribuer ce genre de problèmes à une époque moderne trop stimulante et ultra-connectée, les troubles du sommeil ont toujours existé, et ce depuis la nuit des temps. Déjà dans l’antiquité, les prémices de la médecine se penchaient sur le sujet. Au fil des temps, des solutions étaient proposées, certaines bénignes, d’autres parfois efficaces... mais dangereuses, à l’image de l’usage du pavot ou de l’opium...

Le terme d’insomnie n’est apparu en réalité qu’aux alentours de la révolution industrielle. Il accompagne à vrai dire les découvertes alors récentes sur le sommeil et son rôle : le temps de repos n’est plus fragmenté, il se conçoit d’une traite, comprenant et respectant les différentes phases du sommeil, de plus en plus connues et détaillées avec le temps. C’est l’uniformisation et la banalisation de ce type de repos qui a contribué à définir son opposé : cette sortie de la norme qu’est l’insomnie.

La science médicale du sommeil est connue depuis 1979 et aujourd'hui encore, le sommeil lui-même et l'insomnie font l'objet de nouvelles études spécialisées.

Comment être sûr qu’il s’agit bien d’une insomnie ?

Définir l’insomnie...implique de définir ce qu’est le vrai sommeil, le vrai repos.

Ainsi, on comprend bien que définir l’insomnie et son absence de sommeil implique...de savoir définir ce qu’est le sommeil réparateur attendu. Mais il faut savoir que les attentes concernant ce sommeil ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Une étude de la National Sleep Foundation de 2015 a établi la durée de sommeil recommandée pour 9 différentes tranches d'âge :

Il s'est avéré qu'il est recommandé aux adolescents (14-17 ans) de dormir entre 8 et 10 heures, 7 heures étant une durée acceptée sans être optimale.

Pour les adultes entre 26 et 64 ans, la durée de sommeil recommandée est de 7 à 9 heures et la durée acceptable se situe entre 6 et 10 heures.

Les personnes âgées de plus de 65 ans devraient dormir 7 à 8 heures par jour, tandis que la plage d'heures de sommeil minimale et maximale est de 5 à 9 heures.

Fait intéressant, trop de sommeil peut aussi avoir des conséquences très négatives. Par exemple, dans une étude menée avec la participation de 490 patients dans 33 hôpitaux coréens, les chercheurs ont remarqué une relation entre le long sommeil et le risque d'hémorragie intracrânienne.

La durée d’endormissement ne peut qualifier à elle seule une nuit de qualité. Le type de sommeil est aussi primordial.
L’endormissement n'est rien de moins qu'un état physiologique lorsque les stimuli externes ne nous parviennent pas de la même manière que lorsque nous sommes conscients. Insensibles aux stimuli, notre activité physique se réduit au minimum et divers changements peuvent être observés dans le cerveau avec l'utilisation de l'EEG. Le processus de prise de décision, qu'il s'agisse de dormir ou de rester éveillé, n'a pas encore fait l'objet de recherches approfondies. Jusqu'à présent, nous savons qu'il existe un conflit spécifique dans le système nerveux lorsque certaines cellules signalent le sommeil alors que d'autres optent pour une activité quotidienne. Il s'agit bien sûr d'une description très générale et simplifiée des processus se produisant avant l'endormissement. Il convient d'ajouter que le bon sommeil est lié à notre rythme circadien optimal naturel qui nous permet d'utiliser de manière optimale notre potentiel mental et physique.

Bien dormir

Comment être sûr qu’il s’agit bien d’une insomnie ?

Toutes les nuits blanches ne signifient pas que nous avons un problème d'insomnie. En fait, chacun de nous a des moments de mauvais rêves liés aux activités ou au stress de la journée. Le problème commence lorsque vous avez au moins trois nuits de sommeil inefficaces par semaine pendant au moins trois mois, ce qui entraîne une détérioration significative du bien-être. C’est donc sur la fréquence de ces troubles qui nous amène à diagnostiquer ou non un problème d’insomnie. 

Sommes-nous tous égaux devant l’insomnie ?

Sommes-nous tous égaux devant l’insomnie ?

Les problèmes de sommeil peuvent être héréditaires. L'insomnie a une composante génétique importante. Les scientifiques ont maintenant identifié des centaines d'emplacements génétiques qui peuvent chacun contribuer un peu au risque global d'une personne de développer de l'insomnie.

Le genre joue également : bien que statistiquement une personne sur trois dans le monde souffre d'un trouble du sommeil, des recherches ont montré que les femmes sont beaucoup plus susceptibles de souffrir d'insomnie que les hommes. Les causes fréquentes de celles-ci incluant la charge mentale, la grossesse, le cycle menstruel, la ménopause ou la naissance d’un enfant… le fait que les femmes soient surreprésentées dans les victimes d’insomnies n’est hélas que peu étonnant.

ACCESSOIRES POUR BIEN DORMIR

L’insomnie : des symptômes...et des conséquences 

Une nuit blanche ou une nuit où nous dormons brièvement ne signifie pas que nous avons un problème d'insomnie. Cependant, cela peut alerter. Alors, quand notre incapacité à s'endormir devient-elle réellement un trouble ?

  • Quand on a du mal à s'endormir, à tel point que l’on en ressent de la souffrance.
  • Quand on se réveille au milieu de la nuit, avec du mal à se rendormir, voire l’impossibilité de se rendormir.
  • Quand on se réveille trop tôt le matin, privés donc d’un sommeil assez long.

Il convient de noter que nous pouvons avoir un seul symptôme, ou quelques-uns de ces symptômes. Il peut aussi arriver qu'au début, on ait eu du mal à s'endormir, puis plus tard, cela s'est transformé en réveil nocturne. Habituellement, cela signifie que notre temps de sommeil est plus court. Cependant, cela peut aussi arriver même si nous avons dormi pendant 7 à 9 heures, alors que nous nous réveillons toujours fatigués ou avec l'impression d'avoir dormi seulement un quart d’heure. Ainsi, l'insomnie n'est pas un manque de sommeil, mais des problèmes de somnolence - avec des vagues de fatigue et des endormissements à des moments que nous aimerions consacrer à d'autres choses.

Les conséquences ? Un décalage, une dérégulation de notre « agenda personnel ». L’envie de dormir, absente le soir, vient s’installer durant la journée. L’épuisement remplace la fatigue, et nous affecte dans nombre d’aspect : la concentration, la sensibilité, la compréhension, l’analyse de notre environnement… affectant aussi notre humeur, notre mémoire, et pouvant entraîner d’autres maux, comme des migraines par exemple. Une fois connue, cette situation nous place dans un cercle vicieux : le stress engendré ne fait qu’accentuer la difficulté à s’offrir une véritable nuit de repos.

Un sommeil relaxant et régénérant est considéré comme l'un des trois facteurs influençant notre qualité de vie. Les deux autres sont une alimentation équilibrée et saine, ainsi que l'activité physique.

Malgré cela, les déficits de sommeil affectent de plus en plus les gens partout dans le monde et causent souvent de graves problèmes de santé. Même des périodes relativement courtes de problèmes de sommeil peuvent avoir une influence néfaste sur notre corps. Pour prendre un exemple, au tournant des 20e et 21e siècles, la présence d'insomnie a été signalée chez 37% des interrogés en France. Actuellement, on pense que ce type de maux affecte la vie de 40 à 50% des Français.

Lecture supplémentaire

Source:

Insomnie- Un trouble neurobiologique et psychologique

a propos d'auteur

À PROPOS DE L’AUTEUR

Lidia Perner a plus de 20 ans d'expérience dans le secteur de la santé et du bien-être. En développant des produits qui offrent des réels bénéfices et en les introduisant avec succès sur le marché, Lidia a aidé des milliers de personnes à améliorer leur qualité de vie. Elle est passionnée par les modes de vie sains et diverses activités physiques. Lidia est fondatrice et PDG d'Inphysio.fr. Vous pouvez retrouver Lidia sur Linkedin.

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