Le syndrome de fatigue chronique : explications et traitements

fatigue chronique

Si l’anxiété, le surmenage ou encore un sommeil de mauvaise qualité peuvent expliquer la fatigue diurne, ce sont des situations à bien différencier du syndrome de fatigue chronique. Il s’agit en effet d’une maladie à part entière, difficilement explicable et donc parfois complexe à traiter. Mais on peut tout de même mettre en place des mesures pour atténuer les épisodes de fatigue chronique et mieux vivre avec ce syndrome au quotidien, comme par exemple l’utilisation d’un oreiller cervical.

La fatigue chronique, qu’est-ce que c’est ?

On parle de maladie chronique quand celle-ci s’installe dans le temps, qu’elle a tendance à s’aggraver au fil des mois et des années et qu’elle induit des difficultés dans la vie quotidienne, voire des incapacités. Le syndrome de fatigue chronique, abrégée SFC et aussi appelée encéphalomyélite myalgique, est une maladie caractérisée par une fatigue persistante, ressentie durant au moins 3 mois. Il toucherait jusqu’à 270 000 personnes en France, selon les chiffres de l’Inserm, et surtout des femmes.

Il ne faut pas le confondre avec l’état de fatigue qui peut survenir durant quelque temps lorsque l’on a une dette de sommeil ni par une fatigue causée par une maladie comme la maladie de Lyme, le virus du covid, l’anémie ou bien encore des maladies neurologiques. Le syndrome de fatigue chronique est effectivement un syndrome bien distinct, qui arrive brutalement, même chez des sujets sains jusqu’alors.

En plus de l’asthénie (nom médical de la fatigue), on reconnaît le SFC au fait que même le repos ne suffit pas à retrouver de l’énergie et à combattre la sensation de fatigue constante. Il est aussi commun qu’un patient atteint du syndrome de fatigue chronique fasse un malaise après un effort physique trop important.

Tout cela induit d’autres symptômes et à des conséquences directes sur la vie quotidienne et au niveau de la santé : difficultés à se concentrer, mémoire défaillante, douleurs et faiblesses musculaires et articulaires, maux de tête, maux de gorge, sensation d’étourdissement, troubles du sommeil, etc.

Quelles sont les causes du syndrome de fatigue chronique ?

L’une des problématiques de la fatigue chronique, c’est qu’on ne peut pas en déterminer l’origine précise. Plusieurs pistes ont toutefois été explorées par la recherche médicale et pourraient expliquer partiellement l’apparition de l’encéphalomyélite myalgique : 

  • une infection virale ou bactérienne, mettant à mal le système immunitaire ;
  • un système immunitaire défaillant ;
  • l’exposition à des toxines (pesticides, polluants dans l’air, etc.) ;
  • le stress et l’anxiété ;
  • les antécédents familiaux, avec une possible cause génétique à cette maladie.

Comment soigner ce syndrome ou en limiter l’étendue et les conséquences ?

Les patients souffrant du syndrome de fatigue chronique ont peu de solutions thérapeutiques à leur disposition, du fait d’une méconnaissance des causes de la maladie. Il reste toutefois possible de poser un diagnostic et de mettre en place des mesures adaptées pour mieux vivre avec le SFC et soulager les symptômes associés.

fatigue chronique

Première étape : le diagnostic

Le diagnostic de l’encéphalomyélite myalgique s’effectue par élimination. Le médecin s’assure en effet dans un premier temps que d’autres maladies ou troubles ne sont pas à l’origine de la fatigue persistante. Un examen clinique, des analyses en laboratoire et d’éventuelles consultations auprès de spécialistes viseront ainsi à éliminer des affections comme la fibromyalgie, les troubles du sommeil, les problèmes de thyroïde, la dépression, la sclérose en plaques, etc.

Le médecin peut également s’appuyer sur certains symptômes typiques de la fatigue chronique pour poser son diagnostic : 

  • le patient ressent une fatigue quasi constante, qui est apparue assez soudainement et qui n’est pas soulagée même quand il arrive à bien dormir ;
  • il ressent une fatigue d’autant plus importante après une activité physique et il lui arrive de faire des malaises post-effort ;
  • il souffre de plusieurs symptômes comme des problèmes de concentration, des douleurs musculaires, des douleurs articulaires sans inflammation, des troubles de la mémoire, etc.
Bien dormir

Deuxième étape : les mesures pour réduire la fatigue chronique

Le syndrome de fatigue chronique apparaissant assez soudainement et sans qu’on lui attribue une ou des causes précises, il est difficilement prévisible. Il est également assez difficile à traiter, mais quelques bonnes habitudes peuvent aider à apprivoiser le quotidien avec le SFC et à réduire l’intensité des symptômes : 

  • pratiquer une activité physique afin de faire travailler les muscles et les articulations qui peuvent être mis à mal par un repos excessif, mais avec toutefois un suivi médical pour une activité adaptée, progressive, et un risque minimal de malaise post-effort ;
  • éviter de consommer des aliments et boissons trop stimulants (ex. : café, soda) et inversement, pouvant aggraver la fatigue (ex. : sucres rapides, alcool) ;
  • s’assurer d’avoir une bonne hygiène de vie, avec des heures de sommeil régulières, une literie qui favorise un repos de qualité (matelas avec une fermeté adaptée, oreiller ergonomique, etc.) et une durée de sommeil suffisante, même s’il ne semble pas réparateur ;
  • effectuer des exercices de relaxation et de respiration, visant à éloigner le stress et l’anxiété ;
  • soigner les maladies concomitantes qui peuvent perturber le sommeil (ex. : apnées du sommeil, allergies, etc.) et vérifier la présence d’une éventuelle infection pour la prendre en charge ;
  • consulter un thérapeute, pour bénéficier d’un soutien psychologique, apprendre à se connaître et à gérer sa maladie, soigner un éventuel stress post-traumatique, mettre en place une thérapie cognitivo-comportementale.

À ces solutions s’ajoute le fait d’accepter la maladie, tout en gardant un esprit positif pour la combattre au mieux. En cas de syndrome de fatigue chronique, il paraît essentiel d’apprendre à bien écouter son corps et à gérer les frustrations lorsque la fatigue empêche de faire une activité quelconque.

Oreiller ergonomique

Troisième étape éventuelle : le traitement médicamenteux pour réduire les symptômes

Il n’existe à ce jour aucun médicament pouvant apporter une réponse efficace face à l’encéphalomyélite myalgique. Toutefois, les patients peuvent bénéficier de certains traitements pour soigner des symptômes conséquents ou associés au syndrome de fatigue chronique. On compte parmi eux les antidépresseurs, les anti-douleurs, les compléments alimentaires pour lutter contre l’état de fatigue et gagner en énergie, etc.
Leur efficacité reste néanmoins limitée, parce qu’ils ne traitent pas l’origine du problème et ne conviennent pas à tous les patients.
En cas de doute, il reste souvent préférable de ne prendre aucun médicament qui pourrait avoir des effets secondaires et donc dégrader la santé physique ou mentale.
 

a propos d'auteur

À PROPOS DE L’AUTEUR

Lidia Perner a plus de 20 ans d'expérience dans le secteur de la santé et du bien-être. En développant des produits qui offrent des réels bénéfices et en les introduisant avec succès sur le marché, Lidia a aidé des milliers de personnes à améliorer leur qualité de vie. Elle est passionnée par les modes de vie sains et diverses activités physiques. Lidia est fondatrice et PDG d'Inphysio.fr. Vous pouvez retrouver Lidia sur Linkedin.

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