OAM vs CPAP : comprendre les différences pour choisir son traitement

OAM vs CPAP : critères de choix, indications & suivi

Le traitement de l’apnée du sommeil repose sur deux dispositifs majeurs : la CPAP (pression positive continue) et l’OAM (orthèse d’avancée mandibulaire). Ce comparatif OAM vs CPAP vous aide à comprendre les critères de choix, les indications médicales, les avantages, les limites et le suivi associé à chaque solution. Comme toujours, la décision doit être validée par un médecin du sommeil ou un dentiste qualifié en OAM.

Pourquoi comparer OAM et CPAP ?

Les deux dispositifs ont le même objectif : prévenir les apnées et restaurer un sommeil réparateur. Toutefois, leurs approches diffèrent :

  • La CPAP maintient les voies respiratoires ouvertes par un flux d’air continu.
  • L’OAM avance légèrement la mâchoire inférieure pour éviter le collapsus des voies aériennes.

Choisir entre ces options dépend de la sévérité de l’apnée, de la tolérance, et de la disponibilité des spécialistes. Pour une vue d’ensemble du syndrome, consultez notre guide complet apnée du sommeil.

Rappels rapides sur les dispositifs

CPAP / PPC : la référence médicale

La CPAP (Continuous Positive Airway Pressure) envoie un flux d’air constant maintenant les voies aériennes ouvertes. C’est le traitement de référence pour les apnées obstructives modérées à sévères. Son efficacité clinique est prouvée, mais son succès dépend de l’observance et du confort du patient.

  • Types de masques : nasal, narinaire, oronasal (bien choisir type et taille).
  • Réglages individuels selon la tolérance et les pressions nécessaires.
  • Accessoires de confort : humidificateur CPAP, harnais textiles doux, filtres anti-irritations.

OAM (orthèse d’avancée mandibulaire)

L’OAM agit mécaniquement en avançant la mandibule pour dégager les voies respiratoires. Réalisée sur mesure par un **dentiste formé**, elle peut être monobloc (fixe) ou bibloc (ajustable). La **titration progressive** permet d’adapter la protrusion mandibulaire pour un équilibre entre efficacité et confort. Elle fait partie du panorama des alternatives à la CPAP.

Indications & contre-indications

Quand privilégier la CPAP ?

  • Apnée obstructive du sommeil modérée à sévère.
  • Présence de comorbidités (HTA, insuffisance cardiaque, obésité, diabète).
  • Besoin d’une réduction maximale de l’IAH.
  • Utilisable également pendant la grossesse sous suivi médical.

Quand envisager l’OAM ?

  • Apnée du sommeil légère à modérée.
  • Intolérance à la CPAP (claustrophobie, irritations, sécheresse).
  • Dentition complète et saine, bonne tolérance mandibulaire.
  • Besoin d’un dispositif plus discret et portable.

Contre-indications de l’OAM

  • Problèmes dentaires non stabilisés (dents manquantes, parodonte fragile).
  • Douleurs ou limitation articulaire de l’ATM.
  • Refus de suivi dentaire régulier.

Efficacité & observance : que dit la clinique ?

La CPAP reste la plus efficace pour éliminer les apnées. Elle réduit drastiquement l’IAH (indice apnées-hypopnées). L’OAM obtient de bons résultats dans les formes légères à modérées, avec une observance souvent meilleure. De nombreuses études montrent qu’un patient utilisant régulièrement une OAM peut bénéficier d’une amélioration similaire de la somnolence diurne.

En résumé : efficacité maximale pour la CPAP, tolérance supérieure pour l’OAM.

La CPAP reste la plus efficace pour éliminer les apnées

Effets indésirables & confort

Effets secondaires CPAP

  • Fuites d’air (voir check-list anti-fuites).
  • Irritations cutanées ou marques de masque.
  • Sécheresse buccale ou nasale.

Effets secondaires OAM

  • Hypersalivation temporaire, bouche sèche au réveil.
  • Douleurs mandibulaires ou dentaires transitoires.
  • Déplacements dentaires minimes à long terme → contrôle dentaire annuel indispensable.

Parcours & suivi

Suivi CPAP

  • Prescription par un spécialiste du sommeil.
  • Installation par un prestataire PPC et adaptation progressive.
  • Télé-suivi possible pour évaluer les fuites, la pression et le confort.

Suivi OAM

  • Conception sur mesure par un dentiste spécialisé OAM.
  • Titration progressive sur plusieurs semaines.
  • Contrôle du sommeil après adaptation pour mesurer l’efficacité.
  • Visite annuelle pour vérifier l’occlusion et la stabilité dentaire.

Critères pratiques de choix (check-list)

  • IAH : OAM adaptée si <30 ; CPAP préférable si >30.
  • Tolérance : claustrophobie ou inconfort masque → OAM.
  • Dentition : stable et complète pour OAM.
  • Comorbidités : cardiovasculaires → CPAP.
  • Accès aux professionnels : dentiste formé ou prestataire PPC.

Tableau comparatif : OAM vs CPAP

Modalité Pour qui Efficacité attendue Observance Effets indésirables Suivi
CPAP AOS modérée à sévère Très élevée Moyenne Fuites, irritations, sécheresse Prestataire PPC + télésuivi
OAM AOS légère à modérée Moyenne Élevée Hypersalivation, douleur ATM Dentiste + contrôle sommeil

Outil d’aide à la décision

  • AOS sévère + comorbidités : CPAP prioritaire.
  • AOS légère/modérée + bonne dentition : OAM possible.
  • Intolérance CPAP : OAM ou thérapie positionnelle.
  • ATM sensible : consultation dentaire avant décision.
Oreiller CPAP PPC

FAQ : OAM vs CPAP

Pour quels profils l’OAM fonctionne le mieux ?

Pour les apnées légères à modérées, chez les patients avec une bonne dentition et une mâchoire stable.

L’OAM peut-elle remplacer la CPAP en AOS sévère ?

Non, elle peut être proposée en complément ou si la CPAP est refusée, sous contrôle médical strict.

Quels effets secondaires fréquents avec l’OAM ?

Hypersalivation, gêne mandibulaire, douleurs dentaires, parfois déplacements minimes.

Comment se déroule la titration et le suivi ?

Le dentiste ajuste progressivement l’avancée mandibulaire selon le confort et les résultats du sommeil.

Pourquoi la CPAP reste la référence ?

Parce qu’elle supprime efficacement la majorité des apnées, même sévères.

Peut-on combiner OAM et thérapie positionnelle/CPAP ?

Oui, notamment en cas d’apnée positionnelle ou de tolérance partielle.

Que faire si l’ATM devient douloureuse ?

Arrêter temporairement l’OAM et consulter le dentiste pour ajustement.

Conclusion & prochaines étapes

Le choix entre OAM et CPAP dépend de la sévérité de l’apnée, du confort et du suivi disponible. La CPAP reste la référence, mais l’OAM offre une alternative efficace et mieux tolérée dans les cas légers à modérés. 

⚠️ Note : toute décision doit être validée par un professionnel du sommeil ou un dentiste formé aux orthèses mandibulaires.