Apnée du sommeil : quels sont les symptômes, dangers et traitements ?
Si les petits problèmes respiratoires causent parfois des ronflements désagréables pour le dormeur et pour celle ou celui qui se trouve dans le même lit, il arrive parfois que cela soit plus sérieux, lorsque le dormeur souffre d’apnée du sommeil. Ce syndrome toucherait 30 % des personnes de plus de 65 ans, mais n’épargne pas les autres catégories d’âge et peut même être constaté chez l’enfant.
Est-ce grave ? Comment savoir si vous êtes concerné ? Comment traiter cette problématique ? Autant de questions auxquelles Inphysio vous apporte des réponses pour améliorer la qualité de votre sommeil et de votre vie quotidienne.
Comment se définit l’apnée du sommeil ?
L’apnée du sommeil, ce n’est pas simplement des ronflements particulièrement bruyants ou des sifflements durant la nuit. Ce syndrome a une définition plus précise, selon laquelle les apnées du sommeil sont des interruptions involontaires et répétées de la respiration lorsqu’une personne dort. Pour établir un diagnostic d’apnée du sommeil, on estime que les pauses respiratoires durent au moins 10 secondes (bien qu’elles puissent parfois se prolonger jusqu’à 30 secondes) et qu’elles ont lieu au moins 5 fois par heure de sommeil.
Mais comment cet arrêt de la respiration peut-il se produire ? C’est un principe similaire à celui qui engendre les ronflements : les voies respiratoires sont obstruées, ce qui empêche l’air de circuler correctement. C’est pourquoi l’apnée du sommeil est aussi appelée SAOS ou SAHOS, pour “Syndrome d’Apnées-Hypopnées Obstructives du Sommeil”.
Dans des cas plus rares, l’apnée n’est pas obstructive, mais due à un défaut de communication entre le cerveau et le système respiratoire. On parle alors d’ACS, pour “Apnée Centrale du Sommeil”.
Quels sont les signes qui indiquent une apnée du sommeil ?
Les micro-arrêts respiratoires en cas de SAHOS ne sont pas forcément perçus durant la nuit par le dormeur. Toutefois, ils induisent des micro-réveils, qui peuvent mener aux symptômes suivants :
- fatigue et somnolence au cours de la journée, causées par un sommeil saccadé et non réparateur ;
- besoins urgents et répétés d’aller aux toilettes durant la nuit ;
- difficultés de concentration et de mémorisation, pouvant par exemple se traduire par une baisse des résultats scolaires chez les jeunes patients ;
- sensations de suffocation durant la nuit ;
- maux de tête au réveil et/ou au cours de la journée, etc.
En somme, l’apnée du sommeil mène aux mêmes conséquences que n’importe quels troubles du sommeil, qui pourraient aussi être causés par le stress, un mauvais alignement du corps au cours de la nuit, une dépression, etc.
À noter également que le SAHOS cause des ronflements, généralement plus bruyants que des ronflements bénins. Non seulement problématiques pour le dormeur, ces derniers peuvent aussi entraîner des troubles du sommeil et une irritabilité chez la personne qui dort avec le patient atteint d’apnée du sommeil.
Quelles sont les causes de cette pathologie ?
L’obstruction des voies respiratoires causant le SAOS peut émaner de facteurs anatomiques. Certaines personnes souffrent en effet d’apnées du sommeil parce que des obstacles se trouvent dans leurs voies respiratoires, par exemple lors les mâchoires sont mal positionnées, lorsque le pharynx est trop étroit, lorsque les amygdales ou la langue sont trop volumineuses, etc. Tout cela peut en effet empêcher le bon passage de l’air dans les voies respiratoires supérieures.
Mais il y a aussi des facteurs de risque liés au sexe et à l’âge. On sait notamment que les hommes sont plus touchés que les femmes. La prévalence du syndrome est également plus importante chez les personnes âgées, notamment à cause d’un relâchement de certains tissus et muscles respiratoires.
On distingue également plusieurs facteurs de risque liés à la consommation de substances telles que l’alcool, le tabac ou encore certains médicaments (décontractants musculaires, somnifères, anxiolytiques, etc.).
Enfin, le surpoids et l’obésité accroissent les probabilités de souffrir d’apnée du sommeil, à cause de la graisse qui vient obstruer les voies aériennes au niveau du cou.
L’apnée du sommeil est-elle dangereuse ?
Si les micro-arrêts respiratoires durant la nuit peuvent être impressionnants et faire craindre un arrêt cardiaque, ils ne sont généralement pas intrinsèquement dangereux. Cependant, ils peuvent induire d’autres risques pour la santé et des inconforts dans la vie quotidienne :
- la fatigue et la somnolence diurnes peuvent considérablement nuire à la qualité de vie ;
- le SAOS favorise l’irritabilité, le manque d’énergie, et peut conduire à la dépression ;
- l’apnée du sommeil augmente le risque de souffrir d’une maladie cardiovasculaire et de voir sa pression artérielle augmenter, notamment parce que le cœur doit travailler plus pour compenser le manque d’oxygène ;
- le manque de concentration et de vigilance peut être problématique pour le patient lorsqu’il est au volant ou s’il exerce un métier à risque par exemple, avec un risque d’accident accru.
En cas de signes pouvant indiquer un SAOS, il est donc important de consulter son médecin traitant. Après un premier questionnaire (test de somnolence d’Epworth par exemple), il pourra vous rediriger vers un centre spécialisé, pour réaliser des enregistrements du sommeil et établir un diagnostic. Il sera ensuite possible de mettre en œuvre les traitements et les mesures adaptés pour réduire ou éliminer les micro-arrêts respiratoires la nuit ainsi que leurs conséquences.
Quelles solutions pour les patients souffrant d’apnée du sommeil ?
Pour venir à bout de ce trouble respiratoire et bien dormir, il est recommandé d’associer plusieurs mesures, sur recommandations du médecin traitant et du médecin spécialiste. Voici quelques-unes des solutions les plus courantes pour traiter un SAHOS.
L’adoption d’une meilleure hygiène de vie
Lorsque l’on sait que c’est l’obésité, le tabac ou l’alcool qui sont en grande partie responsables des apnées du sommeil, il est possible d’agir à la source pour les traiter.
La pratique d’une activité physique régulière et une nutrition équilibrée et variée sont ainsi les premières mesures à mettre en place pour les patients en surpoids.
La diminution de la consommation d’alcool et l’arrêt du tabac sont aussi préconisés pour traiter l’apnée du sommeil, et n’en seront que bénéfiques sur la santé globale.
Le traitement par Pression Positive Continue
Si les mesures précédentes ne suffisent pas, ou ne s’appliquent pas à votre cas, il est possible que vous ayez besoin d’une assistance la nuit pour bien respirer. Un appareil est spécialement conçu à cet effet : la machine de ventilation PPC (Pression Positive Continue).
Le dispositif comporte une turbine qui insuffle de l’air en continu au patient, via un masque nasal ou un masque bucco-nasal.
L’appareil PPC est parfois jugé comme encombrant et peu pratique, mais il peut être très efficace lorsqu’il est bien utilisé. Si ce type de traitement vous est prescrit, et en suivant les préconisations d’utilisation, vous profiterez d’un sommeil de meilleure qualité, vous ne serez plus sujet aux ronflements, etc.
La pose d’une orthèse d’avancée mandibulaire
Un autre traitement envisageable pour le Syndrome d’Apnées-Hypopnées Obstructives du Sommeil est l’orthèse buccale. En maintenant la mâchoire dans une certaine position, elle facilite le passage de l’oxygène dans les voies aériennes. L’orthèse est surtout conseillée pour une apnée du sommeil légère ou modérée, ou lorsque la ventilation par PPC ne fonctionne pas ou n’est pas tolérée chez un patient.
Les accessoires pour un meilleur sommeil
La position du corps durant le sommeil joue également un rôle sur l’obstruction des voies respiratoires. Il est par exemple conseillé de dormir sur le côté ou d’utiliser un oreiller anti-ronflement. Ce type d’oreiller permet un meilleur alignement des voies respiratoires, pour que l’air circule plus facilement. Et puisqu’il s’agit également d’un oreiller ergonomique, il vous aidera à adopter une posture globale plus saine, qui réduira les douleurs dans les cervicales, dans les lombaires, etc.
D’autres accessoires ergonomiques pourront améliorer la qualité de votre sommeil et soulager vos douleurs, comme le surmatelas, l’oreiller ergonomique, etc., pour lesquels vous trouverez également le linge de lit adapté sur notre boutique en ligne.
La chirurgie pour certaines pathologies
Si tous les traitements et conseils précédents ne suffisent pas à mettre fin à l’apnée obstructive, le médecin spécialisé pourra envisager une intervention chirurgicale. Selon les causes de l’apnée du sommeil, l’âge du patient, les risques de l’intervention, etc., on peut ainsi procéder à une chirurgie maxillo-mandibulaire, au retrait des amygdales, au retrait ou au modelage des tissus présents dans la gorge, à la désobstruction des voies nasales, etc.
La chirurgie est généralement une solution de dernier recours, qui mérite de peser les pour et les contre et d’établir un diagnostic précis des causes de l’apnée du sommeil. Elle reste plus souvent conseillée chez l’enfant que chez l’adulte, pour qui l’appareil et le masque PPC peuvent être difficiles à accepter, d’autant que la chirurgie ORL ou l’ablation des amygdales chez l’enfant offre de bons résultats.
Cet article a été rédigé par un expert dans le domaine et est destiné au grand public. Les informations fournies reflètent l'état actuel des connaissances sur le sujet à la date de sa publication. Par conséquent, il ne doit pas être utilisé comme une alternative aux recommandations et conseils de professionnels de la santé qualifiés, tels que votre médecin ou pharmacien.
À PROPOS DE L’AUTEUR
Lidia Perner a plus de 20 ans d'expérience dans le secteur de la santé et du bien-être. En développant des produits qui offrent des réels bénéfices et en les introduisant avec succès sur le marché, Lidia a aidé des milliers de personnes à améliorer leur qualité de vie. Elle est passionnée par les modes de vie sains et diverses activités physiques. Lidia est fondatrice et PDG d'Inphysio.fr. Vous pouvez retrouver Lidia sur Linkedin.
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