Ronflements : pourquoi ronfle-t-on et comment l’éviter ?
Tout le monde a déjà expérimenté le ronflement, que ce soit parce qu’on a été réveillé en pleine nuit par son propre ronflement ou que l’on ait subi ceux de son ou sa conjoint(e) ou d’un compagnon de chambre. Tout le monde le sait donc : le ronflement n’a rien d’agréable et peut même être particulièrement agaçant.
Et pourtant, il existe de nombreuses solutions pour l’atténuer, voire y mettre fin. Inphysio regroupe ici toutes les informations à ce sujet, explorant le phénomène du ronflement, les raisons qui peuvent l’expliquer, les moyens de le traiter, etc.
Quel est le mécanisme du ronflement ?
Revenons d’abord sur quelques faits à connaître sur les ronflements, que l’on appelle aussi ronchopathie. On peut les définir comme des bruits respiratoires, à l’inspiration et/ou à l’expiration, qui se produisent durant le sommeil. Il s’agit généralement de bruits rauques ou similaires à un bourdonnement, dont l’intensité et la fréquence varient d’un sujet à l’autre, d’une nuit à l’autre, etc.
On peut catégoriser les ronflements en fonction de leur intensité :
- ronflement léger, oscillant entre 40 et 45 décibels ;
- ronflement moyen, pouvant atteindre jusqu’à 60 décibels ;
- ronflement fort, aux alentours de 70 décibels ;
- ronflement très fort, qui atteint parfois l’intensité sonore d’une tondeuse ou d’un marteau-piqueur, c’est-à-dire jusqu’à 90/100 décibels.
Mais comment un individu peut-il produire de tels sons, sans même en avoir conscience ? Le phénomène est en réalité assez simple à comprendre : à cause de diverses raisons, certains muscles se trouvant dans la bouche et la gorge se relâchent, ce qui obstrue partiellement les voies aériennes. L’air ayant plus de difficultés à passer, surtout à l’inspiration, cela entraîne des vibrations dans le pharynx, à l’origine des bruits de ronflement.
Quelles sont les différentes causes des ronflements ?
Chez une personne qui ronfle, on peut identifier plusieurs causes éventuelles à cette pathologie. Certaines sont internes, et liées par exemple à une maladie ou à une malformation, tandis que d’autres sont plutôt considérées comme externes et viennent accentuer les ronflements ou les déclencher occasionnellement.
Les maladies virales, respiratoires et les allergies
Chez les personnes déjà sujettes aux ronflements comme chez celles qui ne ronflent pas d’ordinaire, les affections qui engendrent une obstruction de la cloison nasale peuvent être mises en cause. En effet, lorsqu’on a “le nez bouché”, “le rhume”, les voies respiratoires sont plus obstruées, ce qui empêche un passage de l’air fluide. Cela se produit notamment en cas de rhinopharyngite (affection virale), de sinusite ou encore de rhinite allergique (ex. : rhume des foins). Une personne qui souffre d’asthme, qu’il soit passager à cause d’une allergie ou qu’il soit chronique, peut également ronfler durant la nuit.
Les malformations anatomiques
Dans d’autres cas, ce n’est pas une maladie ni une allergie qui provoque les ronflements, mais une malformation au niveau du nez, de la bouche ou de la gorge. On peut par exemple constater qu’un ronfleur a un problème de déviation de la cloison nasale, un problème de polype nasal, un voile du palais trop long, des amygdales plus grosses que la moyenne, une mâchoire qui se trouve trop en retrait ou qui est trop petite, etc. Toutes ces malformations, plus ou moins importantes, vont réduire le passage de l’air et ainsi entraîner des vibrations dans le pharynx.
L’apnée du sommeil
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une cause directe des ronflements, ces derniers sont l’un des symptômes du syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS). Ce syndrome est caractérisé par des pauses respiratoires de quelques secondes durant le sommeil. Pour être diagnostiqué comme patient souffrant d’apnées du sommeil, il faut que les pauses respiratoires durent plus de 10 secondes et qu’elles apparaissent au moins 10 fois par heure de sommeil.
Le SAOS survient à cause de l’obstruction des voies aériennes supérieures, comme c’est le cas pour les ronflements. Il n’est donc pas étonnant que l’apnée obstructive du sommeil et le ronflement aillent de pair.
Le surpoids et l’âge
Même sans SAOS, maladie, allergie ou malformation connus, certaines personnes ronflent. Il faut alors chercher la cause ailleurs, et il se peut que l’obésité ou le surpoids soit à l’origine des troubles. Par quel biais ? À cause de la graisse qui peut se localiser à l’intérieur de la gorge, rétrécissant alors le passage de l’air à cet endroit.
D’ailleurs, le fait d’avoir des kilos en trop est l’une des raisons principales des ronflements.
On sait aussi qu’en vieillissant, on est plus sujet aux ronflements. La faute à une baisse du tonus musculaire y compris dans la gorge et au relâchement des tissus dans le palais, à la prise plus fréquente de médicaments favorisant le ronflement, à la ménopause chez les femmes, etc.
Les facteurs externes qui déclenchent ou aggravent les ronflements
En plus des causes internes aux ronflements, on distingue des facteurs externes qui ne vont rien arranger au problème, mais sur lesquelles on peut agir :
- la consommation d’alcool ;
- le tabagisme ;
- le fait de dormir sur le dos ;
- la prise de médicaments comme les somnifères, les antihistaminiques, les décontractants musculaires, etc.
Quelles peuvent être les conséquences pour un ronfleur et pour son partenaire ?
Si les ronflements passagers, à cause d’un petit rhume de quelques jours par exemple, ne sont pas réellement problématiques, il n’en va pas de même pour les ronfleurs chroniques. Sommeil, santé, vie sociale et amoureuse : la ronchopathie peut en effet avoir bien des répercussions.
Le sommeil perturbé et ce qui en découle
On dit parfois que le fait de ronfler est synonyme d’un sommeil profond et réparateur. Il n’en est rien, puisque les ronflements peuvent non seulement réveiller le dormeur durant la nuit, mais aussi l’empêcher d’avoir un sommeil de qualité, sans qu’il ne s’en rende compte. Il en résulte alors une fatigue diurne avec les symptômes associés :
- manque de concentration et de vigilance ;
- irritabilité ;
- maux de tête au réveil ;
- risque de dépression, etc.
Les ronflements, parfois inaperçus par le ronfleur, peuvent donc avoir des conséquences dans sa vie quotidienne en l’empêchant de bien dormir et de respecter un cycle de sommeil normal.
L’hypertension artérielle et les problèmes cardiaques
Plusieurs études ont fait le lien entre ronflement et risque accru de développer des maladies cardiovasculaires. Cela ne signifie pas que les ronflements peuvent être la cause directe d’un AVC ou d’une autre pathologie grave. Néanmoins, ronfler ou faire des apnées du sommeil peut accroître, entre autres, le risque d’hypertension artérielle.
Les répercussions du ronflement sur la vie sociale
Outre les problèmes sur la santé que peuvent engendrer les ronflements, on sait aussi que la ronchopathie a un impact social. Certains ronfleurs, par gêne, refusent par exemple de dormir dans la même pièce que d’autres personnes. Difficile alors d’imaginer partir avec des amis en vacances au camping ou encore d’envisager une colocation dans un appartement où les chambres sont mal isolées.
Dans le cadre professionnel également, cela peut poser un problème : les médecins, pompiers, gendarmes, etc. de garde qui doivent dormir dans un même espace peuvent être très dérangés par le bruit du ronflement d’un collègue, ce qui peut même créer des tensions.
L’impact du ronflement sur le partenaire et le couple
Les troubles du sommeil ne touchent pas que le ronfleur, mais aussi son/sa conjoint(e). En effet, dormir à côté d’une personne qui ronfle peut être agaçant, stressant et même empêcher de dormir correctement. Le partenaire subit alors les mêmes conséquences : fatigue diurne, irritabilité, etc. Dans certains couples, le ronflement peut même engendrer des disputes ou amener à dormir dans une chambre séparée.
Comment traiter la ronchopathie ?
Les maladies liées à la respiration durant la nuit, comme la ronchopathie, peuvent aujourd’hui être soignées. En fonction de la sévérité des ronflements et de leur cause, différents traitements peuvent être envisagés. Il faudra toutefois dans un premier temps traiter les éventuels facteurs externes mis en cause (perte de poids, arrêt de l’alcool, traitement adapté en cas de rhume, etc.).
Adopter une meilleure position durant le sommeil
Avoir une mauvaise position dans le lit peut aggraver les ronflements. Pour y remédier, on peut conseiller de ne plus dormir sur le dos, pour privilégier une position allongée sur le côté. Les voies respiratoires sont en effet moins obstruées dans cette posture.
Si la position latérale ne convient pas au ronfleur, une autre solution pourra favoriser une bonne respiration : l’oreiller anti-ronflement. Sa conception ergonomique permet de maintenir la nuque et la tête dans une position qui libère les voies respiratoires.
S’équiper d’un dispositif pour la mâchoire ou la langue
En cas de ronflements sévères ou de syndrome d’apnée du sommeil, les médecins prescrivent aussi des appareils visant à fluidifier le passage d’air. Par une action mécanique, ces dispositifs permettent soit de maintenir la mandibule et la langue vers l’avant (orthèse d’avancée mandibulaire), soit de retenir la langue vers l’avant par la succion (dispositif de retenue de la langue).
Ce type d’appareil peut paraître contraignant, mais s’avère efficace pour arrêter de ronfler et ainsi retrouver un quotidien plus paisible.
Cela peut être complété par des exercices pour rééduquer et muscler les organes à l’origine des ronflements. Un ORL ou un kiné peut par exemple les proposer à un patient qui souffre de ronchopathie.
Passer par la chirurgie en dernier recours
Si le traitement par une posture plus adaptée dans le lit ou par l’utilisation d’un appareil ne suffit pas, le médecin ORL peut proposer une opération chirurgicale. Plusieurs méthodes sont pratiquées en fonction de l’affection à l’origine de l’obstruction des voies respiratoires :
- ablation des amygdales ;
- ablation des polypes nasaux ;
- remodelage des tissus du palais et de la luette, par chirurgie ou par laser ;
- implants dans le palais pour le raidir et ainsi empêcher les vibrations à l’origine du bruit de ronflement ;
- redressement de la cloison nasale, etc.
Dans tous les cas, l’opération ne sera pas envisagée en premier lieu par le médecin, qui cherchera d’abord des solutions moins invasives. Toutefois, le passage par la table d’opération ou le traitement laser est parfois requis, améliorant grandement la vie des anciens ronfleurs.
À PROPOS DE L’AUTEUR
Lidia Perner a plus de 20 ans d'expérience dans le secteur de la santé et du bien-être. En développant des produits qui offrent des réels bénéfices et en les introduisant avec succès sur le marché, Lidia a aidé des milliers de personnes à améliorer leur qualité de vie. Elle est passionnée par les modes de vie sains et diverses activités physiques. Lidia est fondatrice et PDG d'Inphysio.fr. Vous pouvez retrouver Lidia sur Linkedin.
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