Il nous est tous arrivé de ressentir une sensation de somnolence en pleine journée. On sait parfois l’attribuer à un coucher trop tardif ou à une période de stress par exemple. En revanche, lorsque la somnolence diurne devient régulière, voire chronique, il est aussi possible que d’autres phénomènes l’expliquent. Et dans ce cas, la somnolence est non seulement désagréable et handicapante au quotidien, mais peut aussi avoir des répercussions plus sérieuses à moyen et long terme.
Avec Inphysio, découvrez donc les symptômes et les causes possibles de la somnolence diurne, afin de pouvoir la traiter et d’éviter les effets secondaires qui en découlent.
La somnolence diurne correspond à un état intermédiaire entre la veille et le sommeil, qui se manifeste à divers moments de la journée. Pour une personne qui en souffre, cela signifie qu’elle ressent le besoin de dormir, sans forcément en avoir la possibilité. C’est en somme un état de fatigue constant, bien plus perturbant qu’un “petit coup de pompe” ou qu’une envie de faire une sieste. C’est pourquoi on parle aussi de somnolence diurne excessive. Pour être qualifiée d’excessive, la somnolence doit être quotidienne ou presque et se manifester en dehors des heures durant lesquelles on est censé dormir.
Pour être plus précis, on peut nommer quelques symptômes de ce trouble :
Au-delà du ressenti que provoque la somnolence diurne, celle-ci peut avoir des répercussions très diverses chez les personnes atteintes. Il y a des effets directs, mais aussi de nombreux effets indirects pour celles et ceux qui ne profitent pas des bienfaits du sommeil réparateur.
La somnolence diurne et la fatigue ont sans aucun doute un effet dévastateur sur la capacité à rester concentré. On parle aussi de “brouillard mental”, pour décrire ce phénomène dans lequel la fatigue intellectuelle et la fatigue physique ne permettent plus au cerveau de fonctionner correctement.
Cela peut avoir des répercussions non négligeables sur les résultats scolaires ou sur les performances professionnelles, mais aussi dans le quotidien, avec par exemple des difficultés à lire un livre ou à suivre une conversation.
Dans un état de somnolence, la vigilance est particulièrement mise à mal. On est moins réactif et moins capable d’analyser notre environnement, ce qui fait courir de sérieux risques. C’est notamment vrai au volant, et d’ailleurs, une étude a montré qu’un quart des personnes tuées sur la route en France l’étaient à cause de la somnolence au volant.
Les accidents peuvent également survenir au travail, à la maison, en vacances, etc. Toute activité qui demande un certain niveau de vigilance ne peut en effet pas être exercée correctement s’il y a somnolence diurne.
Se sentir constamment fatigué ou mal réveillé peut aussi induire un manque d’activité physique. Le corps ne se sent plus capable d’aller faire du sport, et le cerveau ne trouve pas l’énergie suffisante pour donner un élan de motivation. Il peut alors s’installer un cercle vicieux, incitant à faire de moins en moins d’exercice, ce qui n’aidera pas à avoir un meilleur sommeil nocturne, etc. Sans compter que l’absence d’activité physique a des conséquences sur la santé cardiovasculaire, le poids, la santé mentale, etc.
Autre effet indésirable de la somnolence diurne excessive : les difficultés à conserver de bonnes relations sociales et familiales. En état de fatigue constant, on peut ne plus avoir envie de sortir, être irritable, passer beaucoup de temps à dormir, etc., ce qui a évidemment un impact sur nos relations avec les autres.
Bien souvent, la cause principale de la somnolence la journée est un mauvais sommeil, que ce soit en quantité ou en qualité. Mais derrière ces troubles du sommeil peut se cacher une multitude d’explications différentes. Dans d’autres cas, il arrive que la somnolence diurne soit directement causée par une maladie ou que l’on soit face à une somnolence idiopathique.
Un sommeil régulier, qui respecte les besoins du corps et le cycle circadien, est essentiel pour se sentir en forme toute la journée. Or, certaines personnes ne respectent pas un rythme adapté, que ce soit volontaire ou par contrainte. On pense par exemple aux jeunes parents qui sont constamment réveillés la nuit par leur nourrisson ou encore aux travailleurs qui ont des horaires décalés (ex. : ouvrier en 3x8, médecin qui effectue des gardes, serveur dans une discothèque, etc.).
Dans ce cas, il n’est pas vraiment possible de faire autrement, mais il faut réussir à adapter ses heures de sommeil, faire une sieste au besoin, adopter un régime alimentaire adéquat, etc.
Certaines personnes dorment mal la nuit parce qu’elles n’ont pas la literie et l’oreiller qui leur conviennent. Cela peut paraître anodin, mais en réalité, un bon sommeil est corrélé à la position dans laquelle on se trouve. C’est vrai pour l’endormissement comme pour toute la durée du sommeil.
Un patient qui souffre de somnolence diurne sans réussir à en déterminer la cause peut ainsi commencer par remplacer sa literie. On peut par exemple ajouter un surmatelas sur son lit pour le confort du dos et le positionnement du corps, opter pour l’oreiller ergonomique pour un bon maintien de la nuque et des cervicales, dormir avec un oreiller anti-ronflement si l’obstruction des voies respiratoires est synonyme de réveils nocturnes pour le patient ou son/sa conjoint(e), etc.
Le syndrome de l’apnée du sommeil est une cause récurrente de la somnolence diurne. Elle se caractérise par des arrêts involontaires de la respiration pendant la nuit, qui impactent la qualité du sommeil. Le patient ne se rend pas toujours compte de ses pauses respiratoires, mais il ressent généralement une fatigue au réveil et des épisodes de somnolence pendant la journée. Après diagnostic de ce syndrome, il est possible d’agir avec des solutions comme l’orthèse mandibulaire ou encore l’appareil à pression positive continue.
Autre syndrome qui peut nuire à un sommeil réparateur : le SJSR, ou syndrome des jambes sans repos. Il se manifeste par un besoin irrépressible de bouger les jambes, le plus souvent le soir ou durant la nuit. Il s’accompagne de picotements, de fourmillements et parfois de douleurs, et peut être associé au syndrome des mouvements périodiques nocturnes, qui sont des mouvements musculaires incontrôlés des membres inférieurs.
Dans ce cas, le médecin pourra conseiller d’adopter de meilleures habitudes au quotidien et prescrire un traitement médicamenteux pour soulager les troubles.
Il arrive parfois que des médicaments (stimulants, sédatifs ou contenant certaines molécules) soient à l’origine de troubles du sommeil durant la nuit et de sensations de somnolence au cours de la journée.
Si cette somnolence devient trop handicapante, le médecin pourra envisager une alternative aux médicaments prescrits. Cependant, pour certaines pathologies qui nécessitent des traitements médicamenteux, la somnolence reste malheureusement un effet secondaire avec lequel il faut vivre.
Le stress est un facteur qui joue sur la qualité et la durée du sommeil, tout comme les situations de vie difficiles. Il n’est donc pas rare, dans des périodes d’examen, lors d’un deuil, ou dans toute autre situation engendrant du stress ou de fortes émotions, que le sommeil soit altéré et crée ainsi une somnolence diurne. C’est également vrai chez les personnes qui souffrent d’anxiété généralisée, pour qui l’endormissement est compliqué, les réveils nocturnes fréquents, l’insomnie généralisée, etc.
Il peut alors être judicieux de consulter un psychologue pour gérer le stress, et pourquoi pas de consulter son médecin pour un traitement médicamenteux classique ou à base plantes par exemple.
Suite à une entorse, d’importantes courbatures, un mal de dos chronique, une sciatique ou d’autres types de douleurs, il est possible qu’une personne ressente une somnolence diurne. Ces maux physiques empêchent en effet de bien dormir, ce qui va induire une sensation de fatigue au cours de la journée.
Les traitements sont à adapter au cas par cas pour soigner la cause de la douleur, avec la possibilité de prendre des traitements antalgiques, de subir une intervention chirurgicale, de faire des séances de kiné, etc.
Lorsque le système nerveux est atteint, cela peut également entraîner une somnolence chez les patients. On pense en premier lieu aux «maladies du sommeil», comme la narcolepsie, caractérisée par une mauvaise qualité de sommeil, une somnolence diurne excessive, des endormissements involontaires et une cataplexie. On peut également citer l’hypersomnie, avec des épisodes où la durée du sommeil peut atteindre 20 heures par jour et une sensation de confusion et de déréalisation.
Dans le spectre des maladies neurologiques et de leurs traitements pouvant engendrer de la somnolence, on peut aussi citer la maladie de Parkinson, d’Alzheimer, etc.
Pour ces pathologies, la seule solution reste de consulter un médecin spécialisé pour disposer du suivi adéquat.
Enfin, un trouble ou une maladie psychiatrique peut être à l’origine d’insomnie et de somnolence diurne. On le constate notamment chez les patients atteints de trouble bipolaire, de graves troubles anxieux généralisés, d’une dépression, de schizophrénie dysthymique, etc.
La prise en charge par une équipe de spécialistes médicaux est alors nécessaire, pour traiter l’ensemble des symptômes du trouble en question.
Si nos conseils pour savoir comment bien dormir ne suffisent pas et si la somnolence diurne s’installe sur la durée et devient gênante, il convient de consulter son médecin généraliste. S’il n’est pas en mesure de diagnostiquer la cause de la somnolence ou de la soigner, il pourra renvoyer son patient vers le spécialiste concerné (neurologue, ORL, psychiatre, etc.).
À l’aide d’un examen clinique ou de tests plus poussés au besoin, il sera possible d’agir à la source et/ou de traiter le symptôme de somnolence. Cependant, malgré les technologies et les connaissances actuelles, il arrive parfois (dans une très faible proportion) que la somnolence soit idiopathique.
Cet article a été rédigé par un expert dans le domaine et est destiné au grand public. Les informations fournies reflètent l'état actuel des connaissances sur le sujet à la date de sa publication. Par conséquent, il ne doit pas être utilisé comme une alternative aux recommandations et conseils de professionnels de la santé qualifiés, tels que votre médecin ou pharmacien.
À PROPOS DE L’AUTEUR
Lidia Perner a plus de 20 ans d'expérience dans le secteur de la santé et du bien-être. En développant des produits qui offrent des réels bénéfices et en les introduisant avec succès sur le marché, Lidia a aidé des milliers de personnes à améliorer leur qualité de vie. Elle est passionnée par les modes de vie sains et diverses activités physiques. Lidia est fondatrice et PDG d'Inphysio.fr. Vous pouvez retrouver Lidia sur Linkedin.
0 commentaires
