Comment diagnostiquer, prévenir et soigner le syndrome de la queue de cheval ?
Derrière ce terme un peu fantasque, qui pourrait laisser croire à une pathologie bénigne, il y a en réalité un syndrome à prendre très au sérieux avec des symptômes handicapants et douloureux, parfois de façon irréversible. Affectant les hommes comme les femmes, et à divers âges de la vie, le syndrome de la queue de cheval peut toucher quiconque, bien qu’il se révèle assez rare et que certaines précautions permettent d’éviter le risque de sa survenue et des lésions qui peuvent en résulter.
Faisons donc le point sur les symptômes, les causes et les différents traitements de cette pathologie, afin de réagir au plus vite et d’adopter de bonnes habitudes pour s’en prémunir.
Comprendre ce qu’est le syndrome de la queue de cheval
Le syndrome de la queue de cheval n’est pas très répandu, et fort heureusement. Il s’agit en effet d’une compression des racines nerveuses se situant dans le bas du dos. Plus précisément, ce sont les racines nerveuses que l’on retrouve sur la partie inférieure de la moelle épinière, au niveau des vertèbres lombaires. À ne pas confondre donc avec la cruralgie (nouvelle url), affectant le nerf fémoral, ou la compression du nerf sciatique, qui sont aussi des signes cliniques indiquant possiblement un syndrome de la queue de cheval.
À savoir que si toutes les racines nerveuses, de L2 à L5, sont touchées, on parle de “syndrome complet”. Mais il existe aussi d’autres formes du syndrome de la queue de cheval, atteignant par exemple uniquement les racines sacrées (reliées au sacrum) ou les racines seulement d’un côté du corps (hémisyndrome de la queue de cheval).
On parle de “syndrome” ou d’état clinique, car cette affection regroupe plusieurs symptômes, sans que l’on puisse réellement parler de maladie. Mais pourquoi le qualifier de “queue de cheval” ? Tout simplement parce que c’est le nom anatomique que l’on donne à ce faisceau de nerfs, car sa forme fait penser à une queue de cheval.
Savoir reconnaître les symptômes de ce syndrome
D’un patient à l’autre, les manifestations du syndrome de la queue de cheval peuvent varier, avec des symptômes asymétriques ou des deux côtés du corps, une douleur plus ou moins intense, des répercussions possibles sur le système urinaire, etc.
On peut toutefois répertorier un certain nombre d’éléments récurrents chez les patients atteints :
- douleur lombaire, pouvant s’étendre jusque dans le bassin et les membres inférieurs (fessier, cuisses, etc.) ;
- sensations de fourmillements et d’engourdissements dans les membres inférieurs ;
- troubles urinaires, pouvant aussi bien se manifester par de l’incontinence que de la rétention urinaire, faisant courir un risque d’infection ;
- troubles sphinctériens, avec les mêmes effets que sur le système urinaire (incontinence fécale ou constipation) ;
- perte des réflexes dans les articulations inférieures, difficulté à se mouvoir, voire paralysie totale ou partielle des membres ;
- troubles gynécologiques chez la femme et dysfonction érectile chez l’homme.
Plus que de l’inconfort, le syndrome de la queue de cheval engendre donc des symptômes handicapants et dangereux pour la santé.
Connaître les causes de cette compression des nerfs
La compression des racines nerveuses de la moelle épinière peut résulter de plusieurs causes différentes. Le plus souvent, c’est une hernie discale qui est en à l’origine, c’est-à-dire une rupture ou une fissure d’un disque entre deux vertèbres, qui va comprimer un ou plusieurs nerfs. Toutefois, l’existence d’une hernie discale n’entraînera pas forcément un syndrome de la queue de cheval. Il reste tout de même important de consulter son médecin en cas de douleurs lombaires chroniques, afin de disposer d’un traitement adapté, voire d’une intervention chirurgicale pour la soigner et éviter les complications.
La survenue d’un syndrome de la queue de cheval peut aussi découler d’un rétrécissement du canal lombaire, d’une syringomyélie (cavités contenant du liquide cérébro-spinal s’accumulant dans la moelle épinière), d’une chute affectant le coccyx ou les lombaires par exemple, d’une infection au niveau des vertèbres, etc. La présence d’une tumeur (ex. : cancer vertébral) peut également induire un syndrome de la queue de cheval.
Les causes pouvant être nombreuses, et les conséquences très graves, il est indispensable de consulter un médecin lorsque les symptômes évoqués plus tôt se font ressentir. Un premier diagnostic peut être réalisé à la suite d’examens cliniques. Le médecin proposera ensuite une IRM afin de confirmer ou d’infirmer le diagnostic, et de déterminer plus précisément la cause du syndrome (hernie discale, infection, etc.).
Soulager et traiter le syndrome de la queue de cheval
Touchant la zone médullaire et pouvant causer d’importantes lésions, le syndrome de la queue de cheval, une fois diagnostiqué par IRM, mérite une prise en charge en urgence. Plus vite le syndrome sera traité, moins il y aura de risques de séquelles définitives (troubles sphinctériens irréversibles, problèmes de motricité, perte des réflexes, etc.).
C’est par le biais de la chirurgie que l’on peut traiter le syndrome de la queue de cheval, surtout lorsqu’il est complet et avancé. Suivant la cause, le médecin-chirurgien procédera à l’ablation de la hernie discale, de lames vertébrales ou de la tumeur. Ceci afin d’éliminer la compression à l’origine des douleurs et autres complications. À noter que si la tumeur ne peut pas être enlevée par voie chirurgicale, la mise en place d’une radiothérapie ou d’une chimiothérapie sera proposée.
Après l’intervention, le patient devra suivre des séances de rééducation, auprès d’un kinésithérapeute ou d’un ostéopathe. Ces séances sont parfois aussi préconisées sans opération de chirurgie préalable, lorsque la cause principale du syndrome peut facilement être traitée par des manipulations et exercices. En complément, l’usage d’un coussin bouée pour être bien assis peut être utile, puisqu’il est connu pour apaiser la douleur des névralgies lombaires et aider à la récupération après chirurgie.
Si la cause est infectieuse, on pourra dans un premier temps prescrire un traitement antibiotique, puis évaluer la nécessité ou non d’une opération.
Afin de calmer les douleurs avant la prise en charge et les douleurs postopératoires, le traitement peut être complété par des médicaments anti-inflammatoires et antalgiques.
Prévenir le risque d’apparition du syndrome
Le syndrome en tant que tel, tout comme les complications liées à l’intervention chirurgicale, présente un niveau de douleur et des séquelles à ne pas prendre à la légère. Heureusement, avant d’en arriver à cet état d’urgence, chacun peut prendre de bonnes habitudes qui éviteront de mettre à mal la moelle épinière et la colonne vertébrale.
Comme pour beaucoup d’autres problèmes de santé, le surpoids et l’obésité peuvent notamment être en cause. Perdre ses kilos en trop et adopter une bonne hygiène de vie sont donc les premiers outils de prévention face au risque du syndrome de la queue de cheval.
Il convient également d’adopter une bonne posture en position assise et debout, en gardant la colonne vertébrale droite. Pour être bien assis au travail, en voiture, à table, etc., la gamme d’accessoires Inphysio peut grandement vous aider. Le coussin ergonomique d’assise, entre autres, vous aidera à avoir une bonne posture et à soulager des douleurs dans le dos, les hanches, le coccyx, etc., tout en offrant une assise plus confortable. Certains coussins et traversins sont également plus spécifiquement conçus pour la zone lombaire, et viennent se placer dans le bas du dos, contre le dossier du siège ou de la chaise.
Dormir dans une position adéquate, ne mettant pas à mal les lombaires, est également important pour prévenir la survenue de cet état clinique. Un surmatelas ergonomique ainsi qu’un oreiller adapté peuvent alors être recommandés pour les personnes à risque ou qui constatent fréquemment des douleurs.
Cet article a été rédigé par un expert dans le domaine et est destiné au grand public. Les informations fournies reflètent l'état actuel des connaissances sur le sujet à la date de sa publication. Par conséquent, il ne doit pas être utilisé comme une alternative aux recommandations et conseils de professionnels de la santé qualifiés, tels que votre médecin ou pharmacien.
À PROPOS DE L’AUTEUR
Lidia Perner a plus de 20 ans d'expérience dans le secteur de la santé et du bien-être. En développant des produits qui offrent des réels bénéfices et en les introduisant avec succès sur le marché, Lidia a aidé des milliers de personnes à améliorer leur qualité de vie. Elle est passionnée par les modes de vie sains et diverses activités physiques. Lidia est fondatrice et PDG d'Inphysio.fr. Vous pouvez retrouver Lidia sur Linkedin.
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