L’angiome vertébral

L’angiome vertébral n’est pas issu d’une cellule cancéreuse. En effet, ce dernier est souvent découvert par le pur hasard et très souvent, il est asymptomatique. Lorsqu’il est asymptomatique, il n’y a pas besoin de traitement particulier. Les choses se compliquent légèrement lorsqu’une douleur apparaît progressivement et c’est à partir de ce moment-là qu’il faut consulter un spécialiste. Nous reviendrons donc sur la définition, les causes et symptômes ainsi que le diagnostic et traitement dans cet article.
Qu’est-ce que l’angiome vertébral ?
L’angiome vertébral est une tumeur de composantes vasculaires et graisseuses qui siège au sein d’une vertèbre, le plus souvent, il s’agit de celle du thorax. Il n’y a qu’une seule vertèbre qui est touchée, mais cela suffit à ce qu’il y ait un impact sur le corps de la personne. Elle se produit, généralement, en raison d’une erreur dans le développement embryonnaire. Il s’agit d’une malformation des vaisseaux sanguins, qui est non cancéreuse.
Le plus souvent, l’angiome vertébral touche les femmes, en effet 10 % de la gente féminine est touchée. Dans la plupart des cas, à peu près entre 50 % et 80 % des cas, l’angiome est découvert par hasard.
Si l’angiome reste banal, il y a peu de conséquence sur le corps de la personne. Cependant, vous devez commencer à vous en inquiéter si ce dernier est agressif. En effet, son volume ne cessera d’augmenter et sur du long terme, il pourra comprimer la moelle épinière, voir même les racines nerveuses et se transformer donc en hernie discale.
La douleur d’apparition est progressive. Si jamais il s’agit d’une douleur d’apparition brutale, cela va compliquer l’angiome et donc il faudra une prise en charge d’urgence qui est dans un cadre différent qu’un simple traitement médical ou d’un IRM.

Les causes et symptômes de l’apparition d’un angiome
Pour commencer, il faut savoir qu’un angiome vertébral n’est pas un cancer, souvent sa découverte se fait par hasard. Ce qui se passera dans votre corps est la chose suivante : les cellules osseuses seront remplacées par des vaisseaux sanguins qui pourront se transformer en tissu graisseux.
Lorsqu’un angiome vertébral est non douloureux, il n’y aura aucun symptôme apparent, car comme nous l’avons évoqué précédemment, il est découvert par hasard. Les choses se compliquent lorsque ce dernier commence à devenir douloureux. En effet, s’il occupe trop de place au sein de votre vertèbre, il va la fragiliser et peut donc être la cause de fractures. Les symptômes d’un angiome vertébral agressif sont une lente perte de forme des membres inférieurs, une difficulté à contrôler les urines et les selles ainsi qu’une anomalie des réflexes. Il existe des situations où le patient peut ressentir des maux de dos, une engourdissement des jambes ou une paralysie en raison d’un angiome.
Lorsque les symptômes apparaissent, il faut consulter un professionnel de santé et obtenir le diagnostic qu’il faut.
La situation la plus dangereuse est que l’angiome se développe au point d’endommager la moelle épinière. Il peut aussi arriver que la vertèbre soit fracturée et que ceci cause un dommage. La dernière grosse complication qu’il peut y avoir est que l’angiome saigne et provoque une ecchymose qui comprime la moelle.

Le diagnostic d’un angiome vertébral
Si jamais vous avez les symptômes évoqués un peu plus haut, vous devez consulter un médecin qui vous fera passer un IRM. Cet examen permettra de faire le diagnostic de l’angiome, d’évaluer sa localisation et surtout de voir son extension et cela lui permettra de savoir, ainsi que pour vous, si l’angiome menace votre vertèbre ou si par la suite, il peut provoquer une compression de la moelle ou des racines nerveuses.
L’IRM permet aussi de distinguer les angiomes agressifs, notamment vasculaires, des angiomes qui ne sont pas dangereux, donc qui sont graisseux.
Bien évidemment, un angiome n’est pas grave. En effet, la majorité des angiomes sont asymptomatiques. Et lorsque les symptômes se déclenchent, ils sont sous forme de douleur et c’est à partir de ce moment-là qu’il faut aller voir un spécialiste qui vous conseillera le traitement le plus adapté pour arrêter l’évolution de l’angiome vertébral. Certains angiomes vertébraux qui sont agressifs peuvent avoir des conséquences sur la santé de la personne touchée. Si son volume augmente suffisamment, ce dernier comprime la moelle épinière ou les racines nerveuses et provoque une hernie discale. Dans ce cas-là, la douleur s'accentue de façon progressive et peut causer des fractures, tassements. Ce tassement peut être minime et se traduire par des douleurs isolées.
Les traitements d’un angiome vertébral
Les interventions possibles pour réduire la douleur
Pour la majorité des cas, il n’y a aucun traitement, cependant, il y a des interventions possibles :
- la radiothérapie : cette technique consiste à appliquer des rayons X directement à l’endroit du problème. Les rayons détruisent les cellules qui contiennent l’angiome et donc arrêteront sa progression. Souvent, il y aura une vingtaine de séances qui seront prescrites. Le fonctionnement sera le même que pour certains cancers
- embolisation artérielle : cette dernière empêche le sang d’atteindre l’angiome. Un spécialiste peut vous injecter des substances dans les vaisseaux qui contiennent la tumeur qui va les forcer à se fermer ou à se boucher
- injections alcoolisées : cette technique consiste pour un professionnel à vous injecter un ciment biologique dans l’espace où il y a l’angiome
Pour les angiomes plus agressifs, il faut généralement avoir recours à une intervention chirurgicale pour décompresser la zone vertébrale. Une résection peut être effectuée. Il s’agit de retirer la zone lésée. Cependant, c’est l’option la plus risquée de toutes les interventions, c’est pour cela que c’est la dernière et qu’elle n’est utilisée qu’en cas de problème grave.
Comme vous pouvez le voir, il n’y a pas de traitement, il s’agit seulement d’intervention externe pour faire disparaître l’angiome de votre corps. Le traitement qui sera prescrit sera pris par la personne dans l’objectif de réduire la douleur. Il consiste donc en la prise de médicament ou d’intervention comme nous avons pu le voir précédemment.
Adapter votre literie, votre oreiller
En cas d’angiome agressif, les patients peuvent ressentir des douleurs répétées lorsqu’ils sont au repos. C’est donc pour cette raison qu’il faut adapter votre position lorsque vous êtes allongés ainsi que votre literie. Nous allons donc vous donnez quelques conseils pour un meilleur maintien pendant votre repos :
- Dans un premier temps, optez pour un matelas avec des zones de confort. Ce matelas offrira des zones plus souples pour certains parties du corps, souvent celles qui sont les plus propices à avoir des douleurs : les hanches, épaules, tête ou la zone lombaire
- Il faut aussi adapter votre matelas à votre morphologie : si votre morphologie est une XS ou S, il faudra un matelas souple pour que votre corps soit accueilli de façon douce. Pour les morphologies en M ou L, ce sera plutôt les matelas mi-ferme. Et pour finir, en ce qui concerne les dernières morphologies donc XL ou XXL, les matelas fermes apporteront le meilleur soutien
- Pour terminer sur les conseils de literie, optez pour un oreiller qui aligne votre tête, nuque et colonne vertébrale. De façon claire, optez pour un oreiller à mémoire de forme qui s'adapte parfaitement à tout le haut de votre corps. Là aussi, vous devez faire attention à votre morphologie, plus votre carrure est fine, plus vous avez besoin d’un oreiller doux pour accueillir votre tête
Comme nous avons pu le voir tout le long de cet article, un angiome vertébral n’est pas cancérigène. Du moment qu’il n’y a pas de grosses douleurs qui apparaissent, il n’est pas grave et pourra donc être soigné sans problème. A partir du moment où des douleurs apparaissent, il faudra consulter un spécialiste qui vous orientera vers la meilleure option de traitement.
Cet article a été rédigé par un expert dans le domaine et est destiné au grand public. Les informations fournies reflètent l'état actuel des connaissances sur le sujet à la date de sa publication. Par conséquent, il ne doit pas être utilisé comme une alternative aux recommandations et conseils de professionnels de la santé qualifiés, tels que votre médecin ou pharmacien.

À PROPOS DE L’AUTEUR
Lidia Perner a plus de 20 ans d'expérience dans le secteur de la santé et du bien-être. En développant des produits qui offrent des réels bénéfices et en les introduisant avec succès sur le marché, Lidia a aidé des milliers de personnes à améliorer leur qualité de vie. Elle est passionnée par les modes de vie sains et diverses activités physiques. Lidia est fondatrice et PDG d'Inphysio.fr. Vous pouvez retrouver Lidia sur Linkedin.
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3 commentaires
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par Paul-Henri le
Merci Lidia pour cet article très détaillé sur l’angiome vertébral. Via un IRM de ce jour et détection d’une fracture de vertèbre causée certainement par un angiome à composante vasculaire. Je vais en savoir plus la semaine prochaine après un IRM en conclusion. Votre article m’a donné un éclairage sur l’angiome. Le mien est déjà très douloureux et j’espère qu’un traitement va m’être proposé.
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par FREIHA DORINE le
Merci pour ce précieux article.
Il est dommage et grave que certains experts persistent à dire ou écrire q’ un angiome n’est pas grave. Tous à quelqu’ exceptions de nos médecins traitants qui prennent les souffrances et les causes au sérieux.
Lorsque toute une santé est affectée à la suite d’ un Accident sur voie publique AVP et d’un triple traumatisme crânien, dorso- lombaire et facial , lire des articles sérieux devient presque un devoir.En effet depuis mon AVP du 5 octobre 2020 à ce jour les deux angiomes au crâne et au dos m’ ont causé de souffrances intolérables , des périodes longues d’ alitements, une Asthénie chronique à force de traitements médicamenteux ( antinflamatoires dolipranes codéinés, parfois morphine prescite a l’ hopital < contramal> voire opium < Isalgie 500 mg , therapie efficace mais rendant l’asthénie paralytique ( on finit par se sentir comme une plante et déclenchement de périodes lugubres de depressions)….
Parfois le combat administratif et expertises medicales nous mène à penser gravement a l’ euthanasie impossible bien évidemment en France.
Ceci est grave.
Fort heureusement la decouverte et la lecture des specialistes comme vous l’ êtes , confortent les bienfaits du suivi par l’ ostéopathie et la kinésithérapeutie, ainsi que la prise en charge d’ un excellent medecin traitant. Elles permettent des remissions occasionnelles courtes mais salvatrices.j’ ai espéré en une intervention chirurgicale à base de produits ( alcoolisée) qui avait été proposée par mon chirurgien (grand neurologue à Toulon)mais depuis les expertises médicales farouches il semblerait qu ’ il ne veuille plus même en parler. L’espoir est partit. C’est désolant car j’avais confiance en lui et espérais faire fondre cet angiome et du moins marcher vivre de nouveau sans douleurs aiguës.
Au niveau du crâne vous êtes rassurantes quant au fait que langiome n’ est pas une tumeur maligne et prudente quant aux cas graves qui peuvent résulter et vous expliquez bien les nuances d’ un angiome qui s’ encre dans l’ os.
Parfois je ressens lors des crises aiguës une boule palpable dans le crâne et des douleurs traumatisantes ( sensation d’une tête en voie d’explosion).
Aussi les arrêts de travail successifs jusqu’à la prise en charge de l’ invalidité permanente 765 jours à ce jour est en cours pour une 5 ème année. (nouvelles expertises).
Mon problème majeur est celui de lutter pour marcher en douleurs pour réitérer les IRM et Radiologies dorsales des vertebres lombaires et crânienne pour le suivi du choc/ douleurs post- traumatiques persistantes, du côté droit à l’endroit de la chute. Les irradiatons selon le neurologue de pitié salle- PETRIERE sont donc les séquelles ou bien les cicatrices, ? Étonnant que je ressente encore cette douleur à l’arcade sourcilière et à l’ œil avec diplopie mais votre article lexplique bien et enfin je comprends mieux . Merci pour cette connaissance qui conforte le vécu.
Le choc de la chute par glissade sans casque par intempérie est toujours douloureux il empêche de lire de se concentrer de synchroniser la motricité ( problemes cognitifs), les réflexes musculaires de sorte que tout geste rapide peur mettre en danger : les pieds s’ entrechevêtrent si je me lève d’ un coup.
; un desequilibre s’ en suit et pour amortir une chute sur la tête j’ ai dû en m’ accrocher aux électroménagers pour éviter un second choc crânien.
Un autre exemple d’un accident qui aurait pu être fatal : en traversant la rue , la vision de loin d’ un vehicule me pousse à faire un demi tour radical . Or le cerveau oublie a cet instant l’existence du véhicule côté gauche .!
La partie de mon. cerveau dysfonctionne pour tout ce qui est côté gauche.
Comme s’il fallait réfléchir bien et longtemps avant de faire un pas un mouvement un geste etc….
La voiture m’a heurtée littéralement le côté droit me laissant griser à terre et je me suis trouvée entre deux trafics sentant le moment où je serais écrasée. Je suis restée sous le choc assistée afin de comprendre ce qui s’est passé. Et les témoins et le conducteur m’ont aidée dans ma désorientation. Hématomes juste durant trois jours.
Sans canne je suis déséquilibrée et les vertiges sont continuels et récidivants.
Ils sont traités par médicaments pour des périodes de 6 mois.
Votre rapport d’expertise sera produit au médecin conseil de la caisse professionnelle de retraite en ce qu’il a confondu NEUROLOGIE et
Psychiatrie. C’est désolant.
Après 4 ans d’incapacité invalidante le medecin conseil exige et reproche que je ne suis pas suivie psychiatriquement???!!
Ceci est grave et élémentaire puisque les deux matières sont d’ordre relativement différents sous réserves d’interactives des matières médicales. La neurologie n’est pas la psychiatrie.
Ce long témoignage pragmatique et humain pour vous remercier de votre partage d’expertise.
Avec mes remerciements et compliments sur la clarification sur les effets et suivi des angiomes agressifs. Bien cordialement.
Bonjour,
Nous tenons à vous remercier du fond du cœur pour ce témoignage bouleversant, humain et d’une sincérité rare. Vos mots traduisent non seulement la douleur physique que vous avez traversée, mais aussi l’isolement, l’injustice et le manque d’écoute auxquels trop de personnes confrontées à des séquelles neurologiques doivent faire face.
Ce que vous décrivez n’est pas « simplement » un parcours médical, mais une épreuve de vie, dans toute sa complexité : le choc traumatique, les douleurs chroniques, les effets secondaires des traitements, la fatigue extrême, les troubles cognitifs, les vertiges… et surtout, le combat administratif pour faire reconnaître ce que vous vivez chaque jour.
Nous sommes profondément touchés que notre article ait pu, ne serait-ce qu’un peu, vous aider à mettre des mots sur une réalité trop souvent incomprise, notamment autour des angiomes vertébraux ou crâniens. Vous soulignez aussi avec justesse la confusion fréquente entre neurologie et psychiatrie — un amalgame regrettable et pourtant courant, qui peut ajouter à la souffrance au lieu de la soulager.
Nous espérons sincèrement que votre message — que nous avons lu avec respect et attention — pourra aussi servir de témoignage utile à d’autres lecteurs, mais surtout, qu’il sera entendu par les professionnels concernés. Vous avez le droit d’être écoutée, prise au sérieux, et soutenue.
Avec toute notre bienveillance et notre respect,
Lidia