Qu’est-ce que la paresthésie et d’où vient-elle ?
Derrière ce terme qui peut paraître effrayant, de par sa consonance proche de “paralysie”, se cache en effet le nom médical des fourmillements et engourdissements au niveau des extrémités.
Les fourmillements, également connus sous le nom de paresthésies, peuvent avoir des origines très variées et être causés par divers facteurs tels que la mauvaise circulation sanguine, la compression des nerfs, le diabète, la neuropathie périphérique ou des carences en vitamines. Ils font généralement partie d'un ensemble de symptômes qui devront tous être étudiés afin de déterminer la cause exacte de ces sensations désagréables. Il est important de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic précis et mettre en place le traitement approprié, si nécessaire.
Pour en savoir plus sur la paresthésie, notamment afin de savoir quand consulter et ce que vous pouvez faire pour prévenir ces sensations désagréables, n'hésitez pas à vous informer auprès d'Inphysio.
Paresthésie : de quoi parle-t-on ?
Comme pour beaucoup de maladies et de syndromes, l’étymologie du mot permet de mieux comprendre de quoi il s’agit. Selon ses racines grecques, paresthésie se décompose en : “para” pour “anormal” et “aesthesia” pour “sensation”. La paresthésie se définit donc comme une sensation physique anormale, causée par le cerveau qui n’envoie pas les bonnes informations.
Elle se caractérise plus spécifiquement par des fourmillements et des engourdissements, qui se manifestent le plus souvent aux extrémités. Cela touche donc principalement les doigts et les orteils, mais peut également se faire ressentir dans les jambes, les bras, etc., voire au niveau du visage.
On peut distinguer deux types de paresthésies. Il y a celle qui survient après une immobilisation prolongée ou lorsqu’il fait particulièrement froid. C’est alors la compression d’un nerf ou une mauvaise circulation sanguine qui provoque les fourmillements. La paresthésie est alors anodine et disparaît lorsque la zone concernée se remet en mouvement.
Il y a également la paresthésie chronique, à laquelle une personne lambda ne trouvera pas de cause directe. C’est une forme qui persiste dans le temps et qui peut apparaître sans raison visible, souvent symptôme d’une pathologie plus importante.
Quelles sont les causes possibles de la paresthésie et leurs traitements ?
Il n’y a pas une seule et unique cause pouvant être à l’origine de fourmillements et d’engourdissements. La paresthésie peut en effet cacher une multitude de problématiques différentes. Nous vous présentons ici les causes les plus fréquentes.
Le syndrome du canal carpien
Le syndrome du canal carpien se manifeste par plusieurs symptômes, dont ces fameux fourmillements, qui se font ressentir dans la main, et parfois jusque dans l’avant-bras. Ils s’accompagnent d’une sensation de lourdeur dans la main, d’une perte de force, de troubles de la sensibilité, etc. Tout cela est dû à une compression du nerf médian au niveau du poignet.
Pour le soigner, on peut dans un premier éliminer les facteurs qui sont en cause, comme des tâches répétitives ou des positions tenues sur une durée prolongée. Le médecin peut également prescrire le port d’une attelle, des infiltrations ou encore préconiser une intervention chirurgicale pour décomprimer le nerf, suivie d’une rééducation (par exemple à l’aide d’une balle de rééducation de la main).
Le syndrome de Raynaud
L’apparition du syndrome de Raynaud est en lien avec une mauvaise circulation du sang, le plus souvent au niveau des doigts. Hormis des fourmillements, cela cause une insensibilité dans les doigts, qui deviennent blancs-jaunes, et qui peuvent finir par provoquer une forte douleur.
L’exposition au froid est souvent en cause, et le fait de se réchauffer et de faire bouger ses extrémités permet un retour à la normale.
Pour traiter le syndrome de Raynaud, on travaillera également sur les facteurs de risque, comme le stress, le tabac et la consommation de caféine. On peut aussi activer la circulation sanguine en s’aidant de balles de massage.
Dans des cas plus rares, il s’agit d’une manifestation d’une maladie sous-jacente, qui méritera un traitement approprié.
La spasmophilie
Les picotements et les sensations d’engourdissement peuvent aussi être causés par le syndrome d’hyperventilation, ou spasmophilie. Lors d’une crise de spasmophilie, généralement déclenchée par le stress, la personne subit des contractions musculaires involontaires, des tremblements et voit sa respiration s’accélérer. Tout cela peut engendrer des fourmillements. Pour soigner cette pathologie, on peut compter sur certains médicaments et sur des compléments alimentaires, mais aussi sur la psychothérapie.
Le diabète et l’hypoglycémie
Les personnes diabétiques sont également sujettes aux picotements, en particulier au niveau des membres inférieurs (jambes, pieds). Ils peuvent survenir en cas d’hypoglycémie (taux de sucre trop faible dans le sang) ou d’hyperglycémie se transformant en neuropathie diabétique.
Mettre en place un traitement adapté pour le diabète et apprendre à contrôler son taux de glycémie permet d’éviter ce type de symptômes.
La sclérose en plaques
La paresthésie peut apparaître à cause de défaillances dans le système nerveux central ou périphérique. Il n’est donc pas étonnant que des patients atteints de sclérose en plaques ressentent des fourmillements dans le corps, puisqu’il s’agit justement d’une maladie affectant le système nerveux central.
À ce jour, il n’existe pas de traitement pour guérir cette maladie, mais des médicaments et des méthodes thérapeutiques permettent de réduire les crises, les symptômes afférents et le risque de lésion.
Une carence alimentaire
Les paresthésies peuvent également être la conséquence d’une carence : carence en magnésium, en vitamine B12, en potassium, etc. Dans ce cas, ce sont des examens sanguins qui permettront de l’infirmer ou de le confirmer. Le médecin pourra alors prescrire des compléments alimentaires pour supplémenter l’alimentation du patient, et éventuellement réaliser des examens complémentaires pour mettre en avant une éventuelle cause sous-jacente à la carence en question (polynévrite, troubles alimentaires, etc.).
Le signe précurseur d’un AVC
Les picotements et l’engourdissement des membres sont aussi connus pour faire partie des signes annonciateurs d’un Accident Vasculaire Cérébral.
Si vous n’êtes atteint d’aucun des syndromes et maladies précédemment évoqués, il faut donc prêter une attention toute particulière à ses fourmillements, notamment s’ils sont concomitants d’une sensation de faiblesse dans une zone de votre corps, de troubles de la vision, de troubles de l’équilibre, de forts maux de tête, etc.
La tenue de mauvaises postures
Enfin, dans les cas les plus banals, et les plus bénins, la survenue de picotements dans les jambes, les doigts, le visage, etc., est due à une position immobile prolongée engendrant la compression d’un nerf. C’est typiquement ce qui se peut se produire lorsqu’on reste longtemps assis en tailleur ou lorsqu’on dort avec le bras placé sous la tête.
Pour éviter ce type de paresthésie, on peut notamment choisir un oreiller pour empêcher les bras engourdis, veiller à ne pas rester assis de façon prolongée, placer son corps dans une bonne posture, utiliser un coussin ergonomique d’assise pour soulager les pressions dans les cuisses et le fessier, etc.
Pour faire disparaître les symptômes, il suffit de se remettre en mouvement pour permettre au nerf de retrouver son espace et réactiver la circulation sanguine. On peut aussi apprendre le yoga du visage, pour éliminer les fourmillements lorsqu’ils touchent cette zone du corps, tout en profitant de ses autres bienfaits pour la santé et le bien-être.
À noter que parfois, ce n’est pas la compression d’un certain nerf qui va créer des picotements ou de la douleur au niveau du membre concerné. Il se peut qu’il y ait une compression de la moelle épinière, engendrant des fourmillements, une faiblesse musculaire, une paralysie, etc. dans une région périphérique ou au niveau des extrémités.
Résumé des conseils pour soulager les paresthésies : améliorez votre circulation sanguine et prévenez les fourmillements
En attendant, voici quelques conseils généraux qui pourraient vous aider :
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Surélevez vos pieds :Essayez de surélever vos pieds avec un coussin ou un oreiller, ou placez un coussin entre les jambes lorsque vous êtes assis ou couché. Cela peut aider à améliorer la circulation sanguine et réduire les paresthésies, comme les fourmillements.
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Bougez régulièrement : Faites de l'exercice modéré, comme la marche, pour améliorer la circulation sanguine dans les jambes et les pieds.
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Massez vos pieds : Un massage doux des pieds peut aider à soulager les fourmillements et améliorer la circulation sanguine.
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Portez des chaussures confortables : Évitez les chaussures trop serrées ou inconfortables qui pourraient comprimer les nerfs de vos pieds.
- Adoptez une alimentation équilibrée : Assurez-vous de consommer suffisamment de vitamines et de minéraux, en particulier les vitamines B, pour maintenir la santé de vos nerfs.
Quand faut-il consulter son médecin ?
Le fait de ressentir des fourmillements de temps en temps, surtout quand on sait qu’ils sont la conséquence d’une mauvaise position ou d’un syndrome bénin, ne doit pas inquiéter outre mesure.
En revanche, si la paresthésie est chronique, handicapante et/ou s’accompagne d’autres symptômes, il est primordial de se rendre chez son médecin. Après un questionnaire et d’éventuels examens plus poussés, ce dernier pourra déterminer l’origine de la paresthésie. Il mettra alors en place les traitements adaptés et pourra renvoyer son patient vers les spécialistes de santé concernés.
Cet article a été rédigé par un expert dans le domaine et est destiné au grand public. Les informations fournies reflètent l'état actuel des connaissances sur le sujet à la date de sa publication. Par conséquent, il ne doit pas être utilisé comme une alternative aux recommandations et conseils de professionnels de la santé qualifiés, tels que votre médecin ou pharmacien.
À PROPOS DE L’AUTEUR
Lidia Perner a plus de 20 ans d'expérience dans le secteur de la santé et du bien-être. En développant des produits qui offrent des réels bénéfices et en les introduisant avec succès sur le marché, Lidia a aidé des milliers de personnes à améliorer leur qualité de vie. Elle est passionnée par les modes de vie sains et diverses activités physiques. Lidia est fondatrice et PDG d'Inphysio.fr. Vous pouvez retrouver Lidia sur Linkedin.
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