Respiration normale durant le sommeil et troubles respiratoires du sommeil

troubles respiratoires du sommeil

Lorsque l’on dort, notre organisme reste bien sûr en action, afin de maintenir les fonctions vitales tout en permettant au corps de se reposer, aux souvenirs de s’ancrer, aux cellules de se reproduire, etc. Et parmi les différentes actions qui se déroulent durant le sommeil et dont nous ne sommes pas forcément conscients, il y a la respiration.
Est-elle la même pendant la journée et pendant le sommeil ? Certaines caractéristiques de notre respiration pendant la nuit sont-elles le signe de troubles ou de maladies ? Pourquoi est-il important de bien respirer quand on dort ? Autant de questions auxquelles nous nous adressons dans les lignes qui suivent !

Qu’est-ce qu’une respiration normale pendant le sommeil ?

Le mécanisme de respiration lorsque l’on dort est le même que celui qui se produit au cours de la journée. Le diaphragme se contracte et de l’air est inspiré, fournissant de l’oxygène aux poumons. Lorsque le diaphragme se relâche, l’air est expiré, permettant d’expulser le CO2. C’est grâce à ce phénomène que l’on fournit de l’oxygène aux globules rouges, qui le transportent ensuite à tous nos organes.

On estime qu’une saturation en oxygène est «normale» ou saine lorsqu’elle est comprise entre 95 et 100 %.

Il existe tout de même une différence entre notre respiration la journée et la nuit : la fréquence respiratoire. Au fil des différentes phases du cycle du sommeil, de l’endormissement jusqu’au réveil, la fréquence respiratoire évolue. On respire plus doucement et profondément. Hormis durant une partie du sommeil paradoxal, où au contraire, la fréquence de la respiration s’accélère, devenant parfois même plus importante que durant la journée au repos.

Mais sur quels critères se baser exactement pour savoir si l’on a une respiration normale quand on dort ? D’abord, il faut savoir que d’une personne à l’autre, la fréquence respiratoire varie, en fonction de l’âge, de la pratique ou non d’une activité physique régulière, de la consommation de tabac, de la prise de médicaments, du stress, etc. Toujours est-il qu’on estime qu’un adulte a une fréquence respiratoire de 12 à 20 cycles par minute, au repos dans la journée et durant le sommeil. Chez les enfants, on atteint de 20 à 30 cycles par minute et entre 15 et 25 cycles chez les personnes âgées.
En dessous ou au-dessus de ces moyennes, que ce soit la fréquence diurne ou nocturne, cela peut indiquer des maladies plus ou moins sérieuses.

Troubles respiratoires nocturnes : quels sont-ils et quelles en sont les causes ?

Dès lors qu’une personne n’a pas une fréquence respiratoire dite normale, si la respiration est obstruée ou encore interrompue durant le sommeil ou bien si la respiration est particulièrement bruyante, cela indique un trouble. Il peut s’agir d’un problème bénin et passager, mais aussi être le symptôme d’une maladie plus ou moins grave, qu’il faudra traiter.

troubles respiratoires du sommeil

Les maux de l’hiver qui empêchent de bien respirer

L’une des causes qui empêchent parfois de bien dormir la nuit, c’est tout simplement le rhume, la sinusite ou d’autres maladies hivernales qui affectent le nez et la gorge. Dans ce cas, les voies respiratoires et les bronches sont mises à mal et empêchent un bon passage de l’air. La respiration est alors moins fluide, et devient souvent d’autant plus difficile durant la nuit.
Ces symptômes passent généralement au bout de quelques jours et n’ont pas un impact sérieux sur la santé. Chez l’enfant et le nourrisson, il convient toutefois de rester vigilant et de consulter un médecin si les difficultés respiratoires persistent.

Bien dormir

Les maladies respiratoires

D’autres maladies, chroniques cette fois, affectent aussi directement la respiration, y compris durant le sommeil. On pense par exemple à l’asthme et à la bronchite chronique, mais aussi à certaines allergies.
Chez certains sujets, les symptômes sont même plus prononcés la nuit, notamment parce que les voies respiratoires rétrécissent, les muscles se détendent, le rythme circadien entraîne des changements hormonaux, etc.

L’hypopnée et l’apnée obstructive du sommeil

Une autre problématique courante lorsque l’on parle de troubles respiratoires nocturnes, c’est bien sûr le syndrome de l’apnée du sommeil et ses différentes variantes, comptant parmi elles : 

  • l’hypopnée, caractérisée par une diminution du flux d’air au moment de l’inspiration, pouvant atteindre jusqu’à 50 % ;
  • l’apnée obstructive du sommeil, pour laquelle les voies aériennes supérieures sont partiellement ou totalement obstruées, entraînant des pauses respiratoires de plus de 10 secondes pendant la nuit ;
  • l’apnée centrale du sommeil, qui n’est pas liée à un problème des voies respiratoires supérieures, mais au fait que le cerveau n’envoie pas les bons messages aux muscles respiratoires, créant là aussi des pauses dans la respiration ;
  • la respiration de Cheyne-Stokes, une pathologie menant également à des pauses respiratoires, mais selon un mécanisme un peu différent où l’amplitude de la respiration varie.

Toutes ces pathologies peuvent être traitées : après diagnostic, des solutions comme l’orthèse d’avancée mandibulaire ou la ventilation par pression continue peuvent être proposées aux patients.

troubles respiratoires du sommeil

À noter que les différentes formes d’apnées du sommeil s’accompagnent presque toujours de ronflements. Mais dans certains cas, le ronflement n’est pas causé par l’apnée et peut alors être atténué par une meilleure position dans le lit (par exemple avec un oreiller ergonomique), la pratique d’exercices physiques pour perdre du poids, une hygiène nasale adaptée, etc.

Les maladies cardiaques

Quand la fréquence respiratoire pendant le sommeil est trop basse (moins de 6 cycles par minute), cela peut être l’indication d’une maladie cardiaque. De même, si la respiration est rapide et les cycles plus nombreux que la moyenne, cela peut aussi être en lien avec un problème cardiaque. Si le cœur ne fonctionne pas correctement et ne permet pas d’apporter l’oxygène nécessaire à nos organes, la respiration s’accélère en effet.
Ces symptômes ne doivent donc pas être pris à la légère et méritent la consultation d’un médecin, ainsi qu’un diagnostic pour traiter l’éventuel trouble cardiaque sous-jacent.

Les facteurs externes qui entraînent des troubles respiratoires

Dans certains cas, ce n’est pas une maladie touchant directement le cœur, les poumons, la gorge, la bouche ou le nez qui cause des problèmes respiratoires. Il y a aussi certains facteurs externes qui entrent en jeu : mauvaise hygiène de vie (tabac, alcool, etc.), obésité, traitement médicamenteux qui ralentissent le rythme cardiaque et respiratoire, stress et anxiété, etc.
Dans ce cas, il faut traiter l’origine du problème pour voir la respiration s’améliorer pendant le sommeil.

Problèmes respiratoires pendant le sommeil : quelles conséquences ?

Les personnes atteintes de problèmes respiratoires nocturnes peuvent en subir les conséquences immédiates ou à plus long terme, et aussi bien pendant le sommeil que dans la vie quotidienne. Le sommeil est en effet de mauvaise qualité, parce qu’il est interrompu ou pas suffisamment profond par exemple. En fonction des pathologies et de leur sévérité, on peut alors constater :

  • une somnolence diurne, une fatigue chronique ;
  • des difficultés à se concentrer, à mémoriser, à rester vigilant ;
  • des maux de tête au réveil ;
  • un risque accru de développer des maladies cardiaques, de l’hypertension artérielle, etc. ;
  • une irritabilité ;
  • une sensation d’étouffement lors des réveils nocturnes ;
  • une baisse de la libido, etc.

Si elles sont chroniques, les difficultés respiratoires peuvent donc grandement affecter la vie professionnelle et personnelle, et la santé physique tout autant que la santé mentale.
C’est pourquoi il est essentiel d’apprendre à écouter son corps et de prêter attention aux dysfonctionnements respiratoires pendant le sommeil (ronflement, respiration saccadée, réveils brutaux, etc.), ainsi qu’aux conséquences qui les accompagnent. Une personne qui constate ce genre de symptômes a tout intérêt à consulter son médecin, afin de disposer d’un diagnostic fiable et d’un traitement qui l’aidera à mieux dormir et à prendre soin de sa santé.

a propos d'auteur

À PROPOS DE L’AUTEUR

Lidia Perner a plus de 20 ans d'expérience dans le secteur de la santé et du bien-être. En développant des produits qui offrent des réels bénéfices et en les introduisant avec succès sur le marché, Lidia a aidé des milliers de personnes à améliorer leur qualité de vie. Elle est passionnée par les modes de vie sains et diverses activités physiques. Lidia est fondatrice et PDG d'Inphysio.fr. Vous pouvez retrouver Lidia sur Linkedin.

0 commentaires

Laissez un commentaire

Veuillez noter que les commentaires doivent être approuvés avant d'être publiés