Spondylolisthésis : symptômes, causes et traitements
Qu’est-ce que le spondylolisthésis ?
Derrière ce nom complexe, que vous n’aviez peut-être jamais entendu, se cache en fait une problématique qui n’est pas si rare, et qui peut survenir aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte, hommes comme femmes.
Mais alors, de quoi s’agit-il ? Est-ce grave ? Et comment le prévenir et le traiter ? Voilà les questions auxquelles s’adresse Inphysio dans cet article, et dont les réponses vous seront particulièrement si vous souffrez de douleurs lombaires, d’une paralysie partielle ou encore d’une sciatique, qui pourrait être symptomatiques d’un spondylolisthésis.
Définition de la pathologie
Avec un peu d’étymologie, on peut rapidement comprendre ce qu’est le spondylolisthésis. C’est un terme formé à partir de racines grecques : “spondulo” pour “vertèbre” et “listhesis” pour “glisser”. Le spondylolisthésis est donc un glissement d’une vertèbre, et plus précisément d’un glissement d’une vertèbre lombaire vers le bas et vers l’avant, modifiant ainsi la position de l’ensemble des vertèbres situées plus haut dans le rachis.
Il ne doit pas être confondu avec la hernie discale, qui correspond quant à elle à une déchirure ou une rupture d’un disque, ni avec l’angiome vertébral, qui est une tumeur bénigne installée dans une vertèbre.
Les symptômes du spondylolisthésis
Le symptôme principal de ce glissement vertébral est la douleur, qui peut se manifester dans différentes parties du corps. Un patient atteint de spondylolisthésis peut ainsi ressentir les effets suivants :
- douleurs lombaires, qui peuvent tout aussi bien s’apparenter à une petite gêne qu’à une douleur plus intense, et qui sont généralement soulagées lorsque le patient se penche vers l’avant ;
- sciatique et cruralgie (avec douleurs respectivement à l’arrière et à l’avant des jambes), dues à la compression d’un nerf provoqué par le glissement de vertèbre ;
- syndrome de la queue de cheval, résultant là aussi d’une compression nerveuse, mais avec des complications plus sévères et plus étendues que pour la sciatique et la cruralgie.
Outre la sensation douloureuse, le spondylolisthésis peut entraîner une paralysie partielle ou totale, en particulier au niveau des membres inférieurs, avec parfois des fourmillements et de l’engourdissement. La gêne, voire le handicap, peut donc affecter d’autres zones du corps que celle directement touchée.
Il arrive également que le spondylolisthésis lombaire soit asymptomatique. Il est alors souvent détecté par hasard lors d’un examen de routine ou de la recherche d’une autre pathologie.
Les différents types de spondylolisthésis
Pour bien comprendre ce qu’est le spondylolisthésis, il faut également en discerner les différentes formes et origines. On distingue ainsi :
- le spondylolisthésis par lyse isthmique, qui résulte d’une fracture de l’isthme, la partie reliant deux vertèbres entre elles ;
- le spondylolisthésis dégénératif, aussi qualifié d’arthrosique, qui fait suite à une arthrose touchant la colonne vertébrale et les articulations, ou à une autre maladie osseuse dégénérative ;
- le spondylolisthésis dysplasique, qui provient d’une malformation de naissance ou au moment de la croissance.
Quelles sont les causes possibles de ce glissement de vertèbres ?
En fonction du type de spondylolisthésis, les facteurs et causes du glissement vertébral diffèrent. Toujours est-il que l’on peut identifier diverses situations risquant d’entraîner un spondylolisthésis :
- Sollicitation forte et répétée de la colonne vertébrale, touchant par exemple certains sportifs de haut niveau, les personnes qui portent des charges lourdes régulièrement et/ou qui adoptent une mauvaise posture de travail, les personnes en surpoids, etc.
- Ménopause et ostéoporose, qui fragilisent les os et les articulations et peuvent ainsi induire un déplacement de vertèbre. Il s’agira alors d’un spondylolisthésis dégénératif.
S’il arrive que le spondylolisthésis soit congénital, il est ainsi plus souvent le résultat de traumatismes de la colonne vertébrale, d’une maladie osseuse ou encore du vieillissement.
Comment est diagnostiqué le spondylolisthésis ?
L’apparition de douleurs lombaires ou d’autres symptômes précédemment évoqués est souvent un facteur qui incite les patients à consulter leur médecin. Ces types de symptômes pouvant cacher une multitude de pathologies et de syndromes différents, il faudra réaliser des examens pour savoir s’il s’agit d’un spondylolisthésis.
La première étape du diagnostic passe par l’examen clinique, avec l’évaluation des douleurs, de leur intensité et de leur localisation. Le médecin cherchera également des symptômes neurologiques associés.
Viennent ensuite les différents examens d’imagerie, avec la radiographie du rachis en première ligne. Cela permet d’observer le déplacement de la vertèbre en cas de spondylolisthésis. Si nécessaire, des examens complémentaires seront réalisés au niveau de la colonne vertébrale pour identifier les causes : scanner, IRM, etc. Ils auront vocation à trouver l’origine du spondylolisthésis (rétrécissement d’un canal, arthrose, fracture, etc.), pour pouvoir prescrire le meilleur traitement.
Comment soulager les douleurs du spondylolisthésis ?
Comme dans le cas de nombreuses douleurs atteignant la région lombaire, le dos ou encore les cervicales, le médecin pourra prescrire des médicaments antalgiques et anti-inflammatoires.
Lorsque cela n’est pas suffisant, il sera possible de pratiquer des infiltrations, notamment pour soulager les douleurs dans les jambes.
Choisir un appareil de massage sera aussi une option pour traiter les douleurs dans la zone concernée, en utilisant par exemple le masseur de tête au niveau des jambes ou un autre matériel de massage dans la région lombaire (balles et rouleaux de massage).
Dans le même temps, les patients peuvent traiter leur spondylolisthésis via la rééducation avec un kinésithérapeute. L’objectif sera de renforcer les muscles, à la fois dans la zone lombaire et au niveau des abdominaux.
Si le spondylolisthésis résulte d’une facture de l’isthme (spondylolisthésis par lyse isthmique) rapidement diagnostiquée, le traitement pourra passer par une immobilisation avec un plâtre bermuda. Ce type de plâtre intègre le bassin, ainsi qu’une jambe, jusqu’au genou.
Il est également bon de noter qu’il existe des moyens de prévenir certaines formes de spondylolisthésis. Pratiquer une activité sportive en fait partie, car elle participe à renforcer la musculature dans les lombaires et les abdos. Des sports comme le yoga vinyasa, la natation, les exercices avec un ballon suisse, etc., sont autant d’exemples de pratiques qui aident à renforcer les muscles en profondeur.
Autant que possible, on évitera également le port de charges lourdes et on veillera à adopter de bonnes postures, que ce soit au bureau, dans la vie quotidienne, pour les ouvriers qui effectuent de la manutention, etc.
L’utilisation d’un oreiller ergonomique durant la nuit, tout comme de coussins de maintien en position assise, pourra également s’avérer utile pour garder une bonne posture.
Quand faut-il subir une opération en cas de glissement vertébral ?
Lorsque les solutions proposées par le médecin ne permettent pas d’éliminer les douleurs ou lorsque d’autres troubles sont associés (paralysie, difficultés à marcher, etc.), l’intervention chirurgicale est requise.
L’opération consiste alors à pratiquer une arthrodèse, qui est la fusion de deux os permettant le blocage de l’articulation, dans le but de maintenir en place la vertèbre dans la position souhaitée. Il peut s’agir d’une arthrodèse postérieure (incision par le dos) ou antérieure (par le ventre). Le chirurgien pratique alors une greffe osseuse pour réaliser cette fusion.
Si le spondylolisthésis est associé à une compression de nerfs, l’arthrodèse sera complétée par une laminectomie, opération par laquelle le chirurgien libère ces nerfs.
Les techniques actuelles permettent au chirurgien de réaliser une opération dite “mini-invasive”, qui facilitera la récupération post-opératoire.
La chirurgie reste toutefois une intervention de dernier recours, puisqu’elle n’est jamais sans risque. Elle représente néanmoins la solution privilégiée pour soigner le spondylolisthésis et soulager les douleurs afférentes chez 10 à 20 % des patients.
Cet article a été rédigé par un expert dans le domaine et est destiné au grand public. Les informations fournies reflètent l'état actuel des connaissances sur le sujet à la date de sa publication. Par conséquent, il ne doit pas être utilisé comme une alternative aux recommandations et conseils de professionnels de la santé qualifiés, tels que votre médecin ou pharmacien.
À PROPOS DE L’AUTEUR
Lidia Perner a plus de 20 ans d'expérience dans le secteur de la santé et du bien-être. En développant des produits qui offrent des réels bénéfices et en les introduisant avec succès sur le marché, Lidia a aidé des milliers de personnes à améliorer leur qualité de vie. Elle est passionnée par les modes de vie sains et diverses activités physiques. Lidia est fondatrice et PDG d'Inphysio.fr. Vous pouvez retrouver Lidia sur Linkedin.
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