Quelles méthodes pour soulager et traiter la scoliose ?

soulager et traiter la scoliose

Parfois asymptomatique, la scoliose n’en reste pas moins une source potentielle de douleurs dans certains cas. Elle présente aussi des conséquences esthétiques, avec une posture “de travers”, pouvant avoir des répercussions sur la vie sociale et la confiance en soi.

Heureusement, diverses solutions sont envisageables pour réduire les douleurs, corriger cette déformation de la colonne vertébrale et éviter une aggravation des symptômes. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la scoliose grâce à Inphysio !

Définition et symptômes d’une scoliose

Pour mieux comprendre ce qu’est la scoliose, on pourrait la définir comme une déformation tridimensionnelle du rachis, c’est-à-dire de face, de profil et sur le plan transversal.
Pour le dire plus simplement, c’est une déformation permanente au niveau de la colonne vertébrale. Le plus souvent, cette déformation touche le rachis dorsal et le rachis lombaire, mais peut aussi se manifester plus haut dans la colonne vertébrale (rachis cervical).

La rotation des vertèbres causant la scoliose modifie la courbure et la posture naturelles du corps. C’est là l’un des symptômes les plus évidents, se manifestant par une bosse dans le dos, appelée “gibbosité”. Celle-ci est d’autant plus visible en position penchée vers l’avant, avec une asymétrie de chaque côté de la colonne.
À ne pas confondre donc avec une perte de la lordose cervicale. Celle-ci engendre également une courbure inadaptée et peut créer une “bosse” en haut du dos, mais elle ne se manifeste pas de la même manière et n’a pas les mêmes causes.

La douleur dans le bas du dos, les douleurs cervicales ou encore au niveau des épaules ne sont pas toujours présentes chez les patients atteints de scoliose. Toutefois, c’est souvent lorsque ce type de douleur apparaît que l’on va consulter son médecin.
Dans certains cas, ce n’est pourtant pas la déformation vertébrale en elle-même qui cause les sensations douloureuses. Ça peut être l’effort fourni par le patient pour tenter de se tenir droit en marchant, la sciatique ou la cruralgie qui découle de la scoliose, l’arthrose qui en est à l’origine, etc. 
Dans les scolioses les plus sévères, on notera également un déséquilibre antérieur (déséquilibre sagittal du rachis). Le patient est donc constamment penché vers l’avant et souffre au niveau des lombaires en position droite.

Les différents types de scolioses

Lorsque l’on parle de scoliose, on pense assez instinctivement à deux catégories de patients : les adolescents et les personnes âgées. Il est vrai que ces périodes de la vie sont plus à risque, mais on peut souffrir de scoliose à n’importe quel âge. Il faut aussi savoir qu’il existe plusieurs formes de scolioses et de pathologies afférentes, n’ayant pas les mêmes causes.

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La scoliose idiopathique : la plus répandue

La scoliose idiopathique est celle que l’on retrouve la plus communément, que ce soit chez l’enfant, l’adolescent et à l’âge adulte. Généralement, elle survient durant l’enfance. Elle peut alors être soignée, stabilisée ou continuer à évoluer au fil des années.
On identifie assez mal les causes de cette forme de scoliose, bien qu’on sache que le facteur génétique puisse en être à l’origine. Elle se développe le plus souvent à l’adolescence, car c’est durant cette période de puberté que la croissance est la plus rapide. En revanche, rien n’affirme que la scoliose idiopathique soit engendrée par une mauvaise posture, le port d’un cartable trop lourd ou d’autres situations de ce genre.
Il est donc a priori impossible de prévenir la survenue de cette pathologie. En cas de scolioses dans la famille, la meilleure chose à faire est une prise en charge des enfants dès le plus jeune âge, pour surveiller leur colonne vertébrale.

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La scoliose secondaire : conséquence d’une autre pathologie

Une scoliose dite “secondaire” est une déformation qui survient à la suite d’une autre problématique de santé. Il peut s’agir d’une maladie osseuse, d’un accident, d’une pathologie neuromusculaire, d’un cancer, etc.

La scoliose “de novo” : la forme dégénérative liée à l’âge

En vieillissant, il est également possible de développer une scoliose qui n’était pas présente durant l’enfance ou dans la fleur de l’âge. On parle alors de scoliose “de novo”, pouvant survenir vers la quarantaine, ou plus tard. Elle est due à l’usure des disques vertébraux, à une perte musculaire et/ou à l’arthrose.

La scoliose congénitale : celle qui survient à la naissance

Dans certains cas, la scoliose est présente dès la naissance de l’enfant. Il s’agit alors d’une déformation congénitale de la colonne vertébrale, causée par une malformation.

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L’attitude scoliotique : un syndrome semblable à la scoliose

Enfin, il existe des patients qui souffrent de ce que l’on nomme l’attitude scoliotique. Ce n’est pas une scoliose à proprement parler, puisque la déviation des vertèbres peut être réduite et que l’on ne note pas de gibbosité. De plus, il ne s’agit pas d’une déformation osseuse, mais d’un problème de posture qui empêche la colonne vertébrale d’être droite.
Elle résulte souvent de problématiques comme une longueur inégale des jambes, un déséquilibre du bassin ou ce que l’on appelle une attitude antalgique (position inadéquate que prend le patient sans s’en rendre compte, dans le but de réduire certaines douleurs).

L’examen et le diagnostic de la scoliose

Un patient atteint de scoliose n’en est pas toujours conscient. S’il ne ressent pas de maux dans la zone lombaire ou le long de la colonne vertébrale et si la gibbosité n’est pas très imposante, c’est une pathologie qui peut passer inaperçue.

C’est pourquoi il est recommandé, chez les enfants et les adolescents en particulier, de réaliser régulièrement un examen du dos auprès du médecin de famille.

À tout âge, l’examen pour diagnostiquer la scoliose ou l’attitude scoliotique s’appuiera sur : 

  • le test d’Adam, requérant que le patient se penche vers l’avant pour déceler une gibbosité et une mauvaise courbure du rachis ;
  • le calcul de l’angle de Cobb (angle de la courbure de la colonne, permettant de déterminer la gravité de la scoliose) ;
  • des questions sur les éventuelles douleurs ressenties ;
  • le moment de survenue des premiers symptômes.

Afin de compléter cet examen clinique, le médecin peut faire passer une radiographie à son patient.

Les solutions pour soulager les douleurs dorsales de la scoliose

Si certains patients ne souffrent pas du tout physiquement de leur scoliose, d’autres peuvent ressentir des douleurs lombaires, thoraciques, un mal de dos généralisé, etc.

Ces douleurs peuvent être soulagées grâce à différents exercices, généralement prescrits par un kiné. Étirements, exercices de mobilité, exercices de renforcement musculaire : le professionnel de santé trouvera ce qui est le plus adapté à son patient, car chaque profil et chaque scoliose sont différents.

Il peut également être intéressant de pratiquer certaines activités sportives. On sait en effet que la sédentarité est néfaste pour la santé dans sa globalité, mais aussi pour les différents maux affectant le dos, par exemple en cas de lumbago. Le sport aidera à renforcer les muscles dorsaux et les abdominaux, facilitant une posture plus adaptée. On peut par exemple conseiller la natation, le yoga, la course, ou même plus simplement la marche à pied.

Enfin, les massages et manipulations peuvent être bénéfiques. Ils soulagent la douleur sur l’instant, mais peuvent aussi aider à retrouver plus de souplesse et d’amplitude, pour se sentir mieux. Ils peuvent être prodigués par un professionnel, ou à la maison à l’aide de balles de massage ou d’un pistolet de massage par exemple.

Les traitements pour soigner la scoliose

Si les solutions précédemment évoquées permettent de limiter les douleurs et parfois l’évolution de la déformation du rachis, elles ne traitent pas à proprement parler la scoliose. La courbure reste la même ou s’aggrave si rien n’est fait. C’est pourquoi on peut également envisager un traitement plus spécifique pour enrayer la scoliose.

Le port du corset

Le traitement orthopédique le plus connu pour soigner la scoliose est sans doute le corset. Lorsqu’il est bien adapté au patient et porté selon les recommandations, il se révèle efficace pour éviter l’aggravation des courbures. Il peut aussi bien être prescrit chez l’adolescent en croissance que chez l’adulte.

Le port du corset reste toutefois relativement contraignant et impose une rigueur dans le traitement.

La chirurgie

L’intervention chirurgicale en cas de déformation de la colonne vertébrale n’est pas systématique. Elle est préconisée lorsque l’on est face à une scoliose sévère et que le corset n’a pas produit ses effets. Il s’agira alors de corriger la mauvaise courbure, le plus souvent via une fusion des vertèbres.
Dans d’autres cas, on pourra traiter les causes sous-jacentes ou les conséquences de la scoliose grâce à la chirurgie, par exemple en libérant un nerf comprimé ou en remplacement des disques éventuellement usés.

Ce type d’opération n’est pas anodin, mais sa réussite permet au patient de retrouver une posture plus saine et d’éliminer les souffrances. C’est aussi un moyen de retrouver plus de confiance en lui, parfois mise à mal par la courbure “anormale” que prend le dos avec la scoliose.

Les séances de kinésithérapie ou d’ostéopathie

Une consultation auprès d’un kinésithérapeute ou d’un ostéopathe doit être complémentaire à un traitement orthopédique ou à une intervention chirurgicale. Cela permettra de renforcer la musculature, d’aider la colonne vertébrale à bien se positionner, de retrouver une meilleure mobilité, de libérer la cage thoracique parfois contrainte par la scoliose, etc.

Les complications en cas de pathologie non soignée

Un diagnostic précoce de la scoliose est important pour que le traitement soit le plus efficace possible. Lorsque la scoliose est minime, il n’y a pas forcément de mesure prise après détection de cette déformation, mais un suivi est réalisé par le médecin. Si on remarque une aggravation, il sera alors temps d’agir pour proposer le traitement adéquat.

En revanche, certains signes doivent alerter et requièrent une prise en charge rapide. La souffrance physique et un angle de déformation élevé méritent en effet de trouver une solution. Dans le cas contraire, la scoliose pourrait se transformer en syndromes plus sérieux, tels que le syndrome de la queue de cheval, une faiblesse dans les membres inférieurs, des problèmes respiratoires, etc. Ce sont des cas relativement rares, mais qui existent bel et bien et peuvent générer des situations très handicapantes chez les patients.

Cet article a été rédigé par un expert dans le domaine et est destiné au grand public. Les informations fournies reflètent l'état actuel des connaissances sur le sujet à la date de sa publication.  Par conséquent, il ne doit pas être utilisé comme une alternative aux recommandations et conseils de professionnels de la santé qualifiés, tels que votre médecin ou pharmacien.

a propos d'auteur

À PROPOS DE L’AUTEUR

Lidia Perner a plus de 20 ans d'expérience dans le secteur de la santé et du bien-être. En développant des produits qui offrent des réels bénéfices et en les introduisant avec succès sur le marché, Lidia a aidé des milliers de personnes à améliorer leur qualité de vie. Elle est passionnée par les modes de vie sains et diverses activités physiques. Lidia est fondatrice et PDG d'Inphysio.fr. Vous pouvez retrouver Lidia sur Linkedin.

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