Troubles respiratoires : symptômes, causes et traitements

Les troubles respiratoires du sommeil regroupent différentes affections qui perturbent la respiration pendant la nuit. Ces troubles, souvent silencieux, peuvent se manifester par des pauses respiratoires, un ronflement important ou un sommeil non réparateur. Les identifier tôt permet d’améliorer la qualité du sommeil et de prévenir des complications cardiovasculaires ou métaboliques.
Définition et panorama des troubles respiratoires du sommeil
Qu’entend-on par « trouble respiratoire du sommeil » ?
Ce terme désigne l’ensemble des anomalies qui altèrent la respiration pendant le repos nocturne. Elles vont du ronflement simple jusqu’à des formes plus complexes comme l’hypopnée ou l’apnée obstructive du sommeil. Ces conditions réduisent l’apport d’oxygène et fragmentent le sommeil.
Pour approfondir le sujet, découvrez nos article « Respiration normale durant le sommeil et troubles respiratoires du sommeil ».
Les principales formes : ronflement, hypopnée, apnée, SRVAS
On distingue plusieurs types de troubles : le ronflement isolé, l’hypopnée (réduction du flux d’air), les apnées (arrêts complets de la respiration) et le syndrome de résistance des voies aériennes supérieures (SRVAS), où la respiration reste difficile sans arrêt total.

Conséquences sur la santé et la qualité du sommeil
Un sommeil fragmenté altère la concentration, l’humeur et la vigilance diurne. À long terme, ces troubles augmentent les risques d’hypertension, de diabète et de maladies cardiaques.
Physiologie simplifiée de la respiration nocturne
Comment fonctionne la respiration pendant le sommeil ?
La respiration nocturne est un processus automatique régulé par le cerveau. Les voies aériennes supérieures (nez, pharynx, larynx) assurent le passage de l’air jusqu’aux poumons. Durant le sommeil profond, les muscles se relâchent, réduisant légèrement le diamètre de ces voies.
Rôle des muscles, du flux d’air et des voies aériennes supérieures
Si les tissus se relâchent trop, l’air circule difficilement. Ce phénomène entraîne un bruit respiratoire (ronflement) ou une interruption partielle du flux (hypopnée).
Ce qui se passe en cas d’obstruction
Lorsque les voies sont totalement bloquées, la respiration s’interrompt quelques secondes, forçant le cerveau à réveiller brièvement la personne. Ces micro-éveils répétés empêchent le sommeil réparateur.

Symptômes d’alerte à reconnaître
Somnolence diurne, fatigue chronique et micro-réveils
Se sentir fatigué dès le réveil ou somnoler dans la journée peut révéler un trouble respiratoire du sommeil. Ces signes traduisent un sommeil interrompu ou de mauvaise qualité.
Pauses respiratoires observées par le partenaire
Les proches remarquent souvent des arrêts respiratoires suivis d’un sursaut. Ces épisodes fréquents doivent motiver une consultation médicale.
Ronflement fort, respiration sifflante, maux de tête matinaux
Un ronflement intense, accompagné de céphalées ou de gorge sèche au réveil, peut être un signe d’apnée ou d’hypopnée nocturne.
Causes et facteurs aggravants
Anatomie ORL et obstruction des voies aériennes
Un palais allongé, une langue volumineuse ou des amygdales hypertrophiées réduisent le passage de l’air.
IMC élevé et relâchement musculaire
Le surpoids, notamment au niveau du cou, favorise la compression des voies respiratoires. Une perte de poids peut améliorer significativement la respiration nocturne.
Allergies, congestion nasale et tabac
Les allergies ou la fumée de cigarette enflamment les muqueuses et gênent le passage de l’air. Traiter la congestion nasale aide souvent à réduire les symptômes.
Alcool, sédatifs et sommeil en position dorsale
Ces facteurs détendent excessivement les muscles du pharynx. Dormir sur le côté est souvent recommandé pour limiter les épisodes de pauses respiratoires.
Vieillissement et changements hormonaux
Avec l’âge, le tonus musculaire diminue. Chez les femmes, la ménopause peut également favoriser les troubles respiratoires du sommeil.
Pour mieux comprendre les causes liées au ronflement, consultez en savoir plus sur les causes du ronflement.
Focus sur les principaux troubles respiratoires du sommeil
Le ronflement simple : signe précurseur fréquent
Il correspond à une vibration des tissus de la gorge sans interruption du flux d’air. Bien qu’il soit souvent bénin, il peut précéder une apnée du sommeil.
L’hypopnée : baisse partielle du flux d’air
L’hypopnée réduit temporairement l’apport d’oxygène sans arrêt complet de la respiration. Elle s’accompagne de micro-réveils et d’un sommeil non réparateur.
L’apnée du sommeil : obstructive ou centrale
L’apnée obstructive est liée à un blocage mécanique, tandis que la forme centrale résulte d’un défaut de signal du cerveau. Ces deux formes nécessitent un diagnostic précis et une prise en charge adaptée.
Le SRVAS : syndrome de résistance des voies aériennes supérieures
Ce trouble provoque une respiration difficile et fragmentée sans arrêt total. Il se situe entre le ronflement simple et l’apnée obstructive.
Dépistage et diagnostic
Tests de dépistage : questionnaire STOP-Bang
- Ronflement fort
- Fatigue diurne
- Arrêts respiratoires observés
- Hypertension artérielle
Un score élevé justifie une évaluation par un spécialiste du sommeil.
Polysomnographie et polygraphie ventilatoire
Ces examens mesurent les cycles de sommeil, la fréquence respiratoire et le taux d’oxygène dans le sang.
L’indice d’apnées-hypopnées (IAH)
Cet indicateur quantifie la sévérité du trouble. Un IAH supérieur à 15 par heure indique un trouble modéré à sévère.

Traitements et parcours de soin
Mesures d’hygiène de vie
Perdre du poids, pratiquer une activité physique et éviter l’alcool sont des leviers essentiels. Ces mesures peuvent suffire pour les cas légers.
PPC / CPAP : traitement de référence
Le dispositif de Pression Positive Continue (PPC ou CPAP) maintient les voies respiratoires ouvertes grâce à un flux d’air continu. Il s’agit du traitement de référence des apnées sévères.
Orthèse d’avancée mandibulaire (OAM)
Cette orthèse déplace légèrement la mâchoire inférieure pour faciliter le passage de l’air. Elle est recommandée pour les apnées légères à modérées.
Thérapie positionnelle et oreillers ergonomiques
Dormir sur le côté aide à maintenir la perméabilité des voies respiratoires. Un oreiller ergonomique soutient la tête et le cou pour un meilleur alignement.

Oreiller Multiposition – compatible CPAP
Favorisez une position latérale stable et un appui confortable autour du masque CPAP. Conçu pour soutenir l’alignement tête–cou et limiter les points de pression.
- Zones de dégagement pour le masque CPAP
- Soutien cervical en mousse à mémoire
- Housse douce et respirante, déhoussable
Chirurgie ORL
En cas d’obstruction anatomique, une intervention peut réduire les tissus excédentaires du palais ou de la gorge.
Réhabilitation respiratoire et suivi médical
Des exercices respiratoires et un accompagnement par un kinésithérapeute peuvent améliorer la capacité pulmonaire.
Foire aux questions (FAQ)
Quelle est la différence entre hypopnée, apnée et ronflement ?
Le ronflement correspond à une vibration sonore sans arrêt respiratoire. L’hypopnée réduit le flux d’air, l’apnée l’interrompt totalement.
Quels sont les signes qui doivent alerter ?
Fatigue matinale, somnolence, ronflement fort et arrêts respiratoires sont des signes à surveiller.
Le test STOP-Bang peut-il être fait à domicile ?
Oui, il s’agit d’un questionnaire simple pour évaluer le risque d’apnée. Seul un examen médical peut confirmer le diagnostic.
Le poids influence-t-il les troubles respiratoires du sommeil ?
Oui, un IMC élevé augmente le risque d’obstruction des voies respiratoires supérieures.
L’alcool ou les somnifères aggravent-ils les symptômes ?
Ils relâchent les muscles de la gorge et accentuent les pauses respiratoires.
La position de sommeil peut-elle améliorer la respiration nocturne ?
Oui, dormir sur le côté réduit les risques d’obstruction et facilite la ventilation.
Quand faut-il consulter un spécialiste du sommeil ?
En cas de somnolence persistante, de ronflements intenses ou d’arrêts respiratoires observés, il faut consulter un médecin.
Conclusion et prochaines étapes
Les troubles respiratoires du sommeil concernent un grand nombre d’adultes, souvent sans diagnostic. Reconnaître les symptômes et agir tôt permet de prévenir les complications.
Cet article a été rédigé par un expert dans le domaine et est destiné au grand public. Les informations fournies reflètent l'état actuel des connaissances sur le sujet à la date de sa publication. Par conséquent, il ne doit pas être utilisé comme une alternative aux recommandations et conseils de professionnels de la santé qualifiés, tels que votre médecin ou pharmacien.

À PROPOS DE L’AUTEUR
Lidia Perner a plus de 20 ans d'expérience dans le secteur de la santé et du bien-être. En développant des produits qui offrent des réels bénéfices et en les introduisant avec succès sur le marché, Lidia a aidé des milliers de personnes à améliorer leur qualité de vie. Elle est passionnée par les modes de vie sains et diverses activités physiques. Lidia est fondatrice et PDG d'Inphysio.fr. Vous pouvez retrouver Lidia sur Linkedin.
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