Le Virabhadrâsana ou la posture du guerrier I !
Le Virabhadrâsana fait partie des 12 bases du Yoga que nous retrouvons dans la salutation au soleil et le Yoga Ashtanga. Le Virabhadrâsana est divisé en 3 postures, qui sont appelées respectivement, posture I, II et III. La difficulté de chacune des postures est croissante. La posture I est réalisable par n’importe quelle personne, tandis que la posture III n’est pas atteignable pour tout le monde. Une personne novice dans le Yoga n’aura nul problème a reproduire la posture I, mais nous ne pouvons pas pour autant la caractériser de posture simple à réaliser.
Dans le monde du Yoga, nous ne parlons de facilité ou de difficulté, mais plutôt ce que nous savons faire en instantané. Si vous ne réussissez pas, ce n’est pas grave, personne n’est là pour vous juger, il n’y a que votre personne physique et mentale. Le guerrier de Yoga se doit être honnête avec lui-même, il apprend à se connaître davantage à travers le Yoga. Ce dernier est caractérisé par de la détermination et de la discipline. Les postures du guerrier vous aides à travailler sur 3 bases qui font la force de ce dernier : sa résistance, sa souplesse et son mental.
L’histoire du Virabhadrâsana
Nous allons faire un léger point historique dans cette histoire sur l’histoire du Virabhadrâsana.
Commençons par décomposer les différentes parties de ce mot :
Il faut savoir que Vire signifie « Héro ». Bhadra est un adjectif qui signifie « vertueux », « favorable » ou encore « heureux ». Et Virabhadra est le nom du guerrier qui est né d’un cheveu de Shiva que nous avons vu précédemment.
Les divinités de la mythologie hindoue sont très susceptibles. Si une personne avait le malheur de déclencher la colère des ces dernières, cela pouvait engendrer des guerriers redoutables. L’histoire de notre guerrier commence tout d’abord par une histoire d’amour. Daksha est une divinité très populaire dans la mythologie hindoue, c’est le gardien des traditions et rituels. Ce dernier avait une fille. Mais un jour, il se rend compte que sa fille, Sati, tombe éperdument amoureuse de Shiva.
La vengence de Daksha
Daksha est donc submergé par la colère et la rage, de plus que son instinct protecteur envers sa fille a été frappé. Pour se venger de cet amour, il a organisé le plus grand sacrifice rituel de son époque, sans convier Shiva. Sati est à son tour submergé par la colère, et cette dernière se jette dans le flammes. Au moment même où son épouse est en train de brûler vive, Shiva entre dans une colère noir, s’arrache un cheveu qu’il lance à l’endroit de la cérémonie. De ce geste, rempli de haine et violence, né donc Virabhadra qui dès l’instant même de sa naissance, a tué tous les hôtes présents et surtout Dksha. Son père, Shiva, le fit donc chef de ses légions.
De cette histoire, nous voyons donc une métaphore où Daksha représente l’égo et ses faiblesses. Virabhadra détruit tout cela pour une meilleure reconstruction. Son père étant le Dieu de la destruction et de la création, Virabhadra a donc obtenu le même pouvoir que ce dernier. Dans la guerre intérieure que nous allons mener, ces 3 postures vont vous aider à devenir meilleur. Même si vous rencontrez des difficultés, vous devrez faire preuve de discipline tout en gardant votre mental pour déjoué l’égo et libérer l’orgueil qui vous limite.
La méthode à suivre pour le réaliser parfaitement
Pour réaliser le Virabhadrâsana, vos pieds doivent toucher le sol. Pour faciliter l’apprentissage de cette posture, choisissez un endroit qui ne glisse pas ou un tapis de Yoga antidérapant.
Le positionnement de votre bas du corps
Nous partons du pied droit, cela rendra plus simple l’explication.
Il s’agira de glisser votre pied vers l’avant, et vous répéterez ce même geste mais vers l’arrière pour le pied gauche.
La position de vos pieds ainsi que de vos talons
Pour avoir la posture idéale, vous devez écarter vos deux pieds. Si vous n’avez pas cet écart dès le début, ne vous faites pas de soucis, ce dernier vient avec les temps. Il faudra que vous commenciez d’abord par le petit écart qui vous permet de rester en équilibre, de travailler la posture du corps et la tenue de l’asana. Dans la théorie de la posture, vos deux talons doivent être aligné. Cela est plus difficile que ce qu’il n’en paraît, ne vous focalisez pas sur ce détail. Si votre pied arrière est plus ou moins décalé, cela ne sera pas négatif pour autant :
- votre pied arrière est vers l’extérieur suivant un angle d’environ 45°. Il est ancré au sol par la jambe qui est tendue. L’ancrage se fait naturellement avec la posture, vous ne devez pas forcer
- votre pied avant est tourné vers l’avant du tapis. Le genou est environs à 90° et est plié. Plus communément, votre jambe droit doit former un fente avant.
Le plus important dans cette posture est l’alignement des hanches, cet alignement détermine la posture du corps. Si votre posture n’est pas naturelle, c’est à dire que vous faite en sorte d’avoir la posture idéale, votre hanche droit va naturellement s’ouvrir. Pour éviter cela, vous devez réduire l’ouverture entre vos pieds et décaler, si besoin, l’alignement des talons. Votre souplesse évoluera au fur et à mesure des répétitions et vous parviendrez à atteindre la posture idéale.
La position du haut de votre corps
Lorsque votre bas du corps est bien ancré dans la sol, il faut bien positionner votre haut du corps. Vous devez donc levez vos bras tout en alignant les poignets, coudes et épaules sur la même verticalité. Vos épaules doivent rester souples et basses, votre cage thoracique doit s’ouvrir en direction du ciel.
Ce qui peut paraître simple avec des explications se révèle souvent complexe. L’important dans le Yoga est la pratique et l’humilité. Vous parviendrez au fil du temps à obtenir la posture idéale. Après avoir atteinte la posture du guerrier I, vous pourrez continuer avec la posture du guerrier II.
Qu’apporte la posture du Guerrier l ou le Virabhadrâsana sur votre corps ?
Le Virabhadrâsana a des nombreux bienfaits sur votre corps. Il étire votre corps et détend vos muscles. Vos hanches, vertèbres, chevilles et poignets sont plus flexibles. Il améliore l’équilibre et augmente la capacité respiratoire. Il a bien d’autres bienfaits comme :
- renforcement musculaire intensif des bras, épaules et abdomen
- améliore et booste la digestion
- favorise la concentration
- stimule le système cardiovasculaire
- gère la colère
Les contre-indications
Même si cette posture peut être réaliser par tout le monde sans grande difficulté, il est préférable que les femmes évitent cette posture durant les règles et le premier semestre de la grossesse. Les personnes souffrant d’hyper-tension, et celles blessées aux genoux et chevilles doivent éviter cette postures.
Si jamais des douleurs apparaissent au cours de la posture, vous devez l’arrêter immédiatement pour ne pas aggraver ces dernières.
- Asana matsyasana ou plus explicitement en français : la posture du poisson
- Dhanurasana, la posture de l’arc
Pictures: Pexels by Elina fairytale.
À PROPOS DE L’AUTEUR
Lidia Perner a plus de 20 ans d'expérience dans le secteur de la santé et du bien-être. En développant des produits qui offrent des réels bénéfices et en les introduisant avec succès sur le marché, Lidia a aidé des milliers de personnes à améliorer leur qualité de vie. Elle est passionnée par les modes de vie sains et diverses activités physiques. Lidia est fondatrice et PDG d'Inphysio.fr. Vous pouvez retrouver Lidia sur Linkedin.
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